Ce n’est pas seulement sa réinvention de la gestion des notes de frais et ce que cela implique pour la sacro-sainte gouvernance d’entreprise, ni sa réussite dans la levée de fonds de 20 millions d’euros, mais sa capacité à s’adapter et sa force à faire émerger de la valeur des pénombres d’une crise planétaire !
De quoi convaincre non seulement les investisseurs mais, plus profondément, le marché. Nuance. De là qu’Expensya serait sur la voie d’une valorisation qui pourrait caracoler vers le milliard de dollars (la dot d’une Licorne), avouez que nous ne bousculons pas la logique du processus de valeur ajoutée.
0 saisie, 0 papier, 100% mobile et 100% intégrée
« L’année 2020 était une année difficile pour tout le monde mais Expensya a réussi à réaliser 100% de croissance grâce à son adaptation rapide au nouveau monde décentralisé de l’entreprise, et à son implémentation dans de nouveaux marchés comme l’Espagne et l’Allemagne. Nous avons remarqué pendant la crise du Covid que les salariés d’entreprise ont arrêté de voyager mais n’ont pas arrêté de dépenser et nous nous sommes donc vite adaptés aux nouvelles dépenses des entreprises comme les forfaits de télétravail, le matériel informatique, le forfait mobilité durable… à la place des billets d’avions, et des nuits d’hôtels », atteste Jihed Othmani, CTO et co-fondateur Expensya, qui a plus de 10 années d’expérience dans les technologies du Web et du Cloud sur des projets internationaux et qui connaît sur le bout des doigts le casse-tête des notes de frais où Expensya accompagne les entreprises dans les processus de leur automatisation avec une approche 0 saisie, 0 papier, 100% mobile et 100% intégrée.
En vérité, doubler le chiffre d’affaires en pleine pandémie n’a été possible que grâce à une équipe de plus de 150 personnes de 13 nationalités différentes déployées en Tunisie, France, Espagne et Allemagne qui ont mis Expensya sur les rails de la croissance internationale alors que ses solutions sont utilisées par plus de 5000 entreprises clientes dans plus de 100 pays (de la micro-entreprise aux grands groupes tels que le Crédit Agricole, Vinci, ou Bureau Veritas) où elle traite plus de 30 millions de frais professionnels par semaine.
« Au cours de la pandémie, la législation a changé dans certains pays pour encourager des moyens de transport plus écologiques (vélo, trottinette, covoiturage…) et Expensya s’est vite adaptée pour prendre en compte ces nouveaux types de forfaits car les entreprises, face à ce changement, n’avaient pas d’outils pour centraliser ce genre d’information ; par exemple qui a voyagé avec qui dans un cas de covoiturage ou qui a utilisé une trottinette… Pour elles, c’est un vrai cauchemar de gérer cela et, en nous adaptant à ce nouveau type de dépenses, nous avons élargi notre Scope et la manière d’utiliser la solution », explique Othmani.
Une nouvelle manière de gérer les achats non stratégiques
Jihed Othmani nous parle de ce que tout cela change concrètement : « Dans le monde d’avant, le client qui voulait régler un abonnement X demandait au manager ou au directeur financier l’autorisation ; soit de payer directement le client, soit de charger quelqu’un d’autre de le payer ; voire, il demande au manager s’il est d’accord ou pas… Maintenant, avec Expensya, nous avons implémenté la solution de paiement en ligne où le client peut demander à son manager un budget (en gros, une carte de paiement virtuel) et son manager est notifié ; il peut alors accepter ou rejeter la demande ; s’il accepte, la carte de paiement virtuelle est générée et apparaît sur le compte en question en quasi temps réel. Quand le client l’utilise pour payer, Expensya est capable de faire le Matching entre la dépense et la transaction bancaire.
Cela change complètement la donne, surtout dans le contexte d’une entreprise décentralisée: je suis confiné, bloqué ou en télétravail chez moi et j’ai besoin d’une souris, je n’ai plus besoin de me déplacer ou de passer par le service achat ou le service financier pour faire ce genre d’achat non stratégique. Avec Expensya, nous sommes capables de vérifier en temps réel que tel budget est bien dépensé pour payer tel achat et, du coup, l’entreprise garde le contrôle de son budget tout en flexibilisant la solution et, en définitive, devient beaucoup plus productive et compatible avec ce monde décentralisé. »
Expensya a su s’adapter à ce nouveau monde de l’entreprise décentralisée, a élargi le domaine d’utilisation de sa solution et continue à innover pour une gestion 360° des dépenses professionnelles, toujours en ayant l’international comme point de mire. En 2020, l’entreprise s’est installée en Espagne et en Allemagne. Une solution de paiement innovante qui changera radicalement la manière avec laquelle les entreprises gèrent leurs achats non stratégiques : elles peuvent désormais équiper leurs employés avec des cartes de paiement virtuelles ou physiques tout en gardant à 100% le contrôle sur les budgets et en automatisant les autorisations d’utilisation.
Recrutements de haut vol et réseau de partenaires
Pour s’élever à cette performance, Expensya a investi dans plusieurs recrutements de haut vol pour renforcer l’équipe : Stéphanie Rogeau-Barré (Directrice Administrative et Financière), Fabrice Clauzon (Directeur des Partenariats), Nicolas Deswarte (Directeur Marketing), Mario Roche (VP Sales) et Sébastien Bardin (Directeur Produit) : « Ces nouveaux talents renforcent la capacité d’Expensya à accompagner ses clients dans la transformation digitale (la dématérialisation) et la levée de fonds va lui permettre de recruter, les trois prochaines années, plus de 100 nouveaux collaborateurs qui viendront épauler les 159 salariés actuels. »
Un branle-bas de combat qui poursuit le but ultime d’accélérer le développement d’Expensya à l’international en accélérant sa croissance en France, Espagne, Allemagne et en s’implantant dans de nouveaux pays (Italie, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Portugal, Angleterre…). Dans la foulée, du point de vue R&D, la startup continuera à innover afin de construire les prochaines versions de sa solution de paiement, d’injecter de l’intelligence artificielle dans toutes les étapes de la gestion des dépenses professionnelles (validation des demandes de budget, de paiement, de remboursement de frais, prédiction des frais de voyage), d’optimiser l’expérience pour tout type d’utilisateur Expensya et surtout d’industrialiser le déploiement des nouveaux clients.
Othmani explique cette ‘industrialisation du déploiement’ par un exemple : «Pour grandir rapidement, nous devons construire un réseau de partenaires qui va nous aider à nous déployer et à nous implanter plus rapidement que si nous faisions tout nous-mêmes. »
Selon lui, le recrutement de Fabrice Clauzon au poste de Directeur des Partenariats repose sur la création des partenariats nécessaires sur deux axes. Le premier concerne les partenariats stratégiques (ou métier) où Expensya ne gère que la partie ‘frais’ au moment où les autres gèrent les ressources humaines, génèrent les fiches de paye… Pour le second axe, Expensya n’a pas les capacités de mener elle-même les formations dans les dizaines de bureaux répartis un peu partout, ni les capacités de configurer les comptes un par un, de parler à tous les chefs de projet, et là, elle a besoin de faire appel à des partenaires dont c’est le cœur de métier. En somme, des partenaires Business et des partenaires d’intégration.
Demain, le Hub et le Leadership
« L’un de nos chantiers R&D est de faire évoluer notre réseau de partenaires pour qu’Expensya devienne ‘Le’ Hub des données que nous centralisions afin d’offrir une expérience complète à l’entreprise qui a potentiellement besoin de connecter ces données aux autres solutions (voyage par exemple). Dans la même logique de traitement de la Data, on pourrait envisager d’autres services, peut-être dans la partie prédiction des frais de voyage. Par exemple, un départ au Japon, c’est la haute saison et nous estimons une semaine à Tokyo à 3000 euros avec les détails sur l’hôtel, les déplacements, la restauration ; à partir de là on a une carte de paiement, etc», commente Othmani qui réfléchit à voix haute sur le potentiel immense en vue : « Nous venons de clôturer cette levée de fonds de 20 millions de dollars pour la lancer le 30 avril ; elle est la plus importante en Tunisie, voire en Afrique du nord. Le tour de table comprend la MAIF Avenir, un fonds de capital-innovation financé par l’assureur MAIF et Silicon Badia, un fonds qui investit, depuis 2012, dans plus de 80 startups technologiques. Le succès de cette levée de fonds nous conforte dans notre volonté de devenir leader européen dans trois années avec une présence dominante dans notre secteur au sein de tous les pays européens. Dans 5 ans et à plus long terme, nous œuvrerons à devenir la solution de gestion des dépenses à 360° de l’entreprise à l’échelle mondiale, aussi connus que Concur, Expensify… »