Un poste de responsable régional dans un grand groupe international. C’est le rêve d’un grand nombre de jeunes… que Neil Boussofara a réalisé après des études d’ingéniorat et un master en management obtenu en France. Quelle opportunité ! “Ce poste m’a offert tout ce dont on peut rêver: la sécurité financière, la possibilité d’évoluer et un plan de carrière visible et prévisible”, a-t-il indiqué. Et pourtant, le jeune tunisien s’en est séparé, dans le seul but de suivre sa passion, celle de promouvoir le terroir tunisien.
Il a quitté une carrière qui s’annonce bien pour créer sa propre entreprise de … vente de produits de terroir. “C’est un domaine qui m’a passionné depuis que j’étais étudiant”, a assuré Boussofara, fondateur et CEO de l’entreprise Seniatna. “Pendant que j’étais en France, j’ai apprécié le fait que chaque région met en valeur ses produits de terroir pour essayer de se distinguer non seulement à l’échelle nationale mais aussi à l’internationale”, a-t-il signifié. Et d’ajouter: “J’ai voulu créer la même dynamique pour les produits tunisiens”. Ainsi, Seniatna est née de la volonté de mettre en avant le patrimoine culinaire tunisien et les producteurs des différentes régions du pays, explique l’entrepreneur.
Boussofara reconnaît que prendre la décision pour sauter le pas n’était pas facile: “Il a fallu faire des sacrifices”. Heureusement pour lui, il a été entouré de personnes qui l’ont encouragé et aidé à réaliser son projet. Sa passion pour le secteur et sa volonté de créer et d’innover lui sont aussi des sources inépuisables de motivation. “C’est lors des moments difficiles que l’importance de la passion se manifeste le plus”, a-t-il affirmé. “Pour me détendre en situations stressantes, j’aime passer plus de temps avec les producteurs pour retrouver l’essence de ce choix”, a-t-il confié au Manager.
“Et il ne faut pas oublier la famille avec laquelle je passe beaucoup de temps”, a-t-il ajouté. Et de conclure: “Il faut se rappeler qu’il s’agit en fin de compte d’un choix professionnel. Certes c’est important, mais il ne faut pas oublier que ce n’est qu’une composante de la vie”.