Bien que la contraction de l’activité en 2020 était sans précédent, elle aurait pu être bien pire, selon le Fonds monétaire international si ce n’était pas pour les nombreux mécanismes de soutien déployés par les gouvernements du monde.
En Tunisie, la crise a fait plonger l’économie dans une crise inédite et une contraction record de l’économie nationale de 8.8% en 2020.
La lente opération de vaccination et la réouverture partielle de l’économie vont permettre un léger retour de la croissance. Dans son rapport du World Economic Outlook publié cette semaine, le FMI prévoit une croissance de 3.8% en 2021 et de 2.4% en 2022. En 2026, le fonds s’attend à ce que la croissance du PIB se limite à 1.8%.
En ce qui concerne l’inflation, l’IMF prévoit un retour à la hausse pour les années à venir. Au fait, dans son rapport, le FMI indique que l’inflation va passer de 5.7% en 2020 à 5.6% en 2021. D’après l’INS, l’inflation en mars 2021 a été de 4.8%.
La tendance haussière de l’inflation va continuer jusqu’en 2022 où elle va atteindre les 6.3%.
Sur le plan mondial, l’optimisme règne
Malgré l’avancement rapide des opérations de vaccination (presque) partout dans le monde, une grande incertitude entoure encore les perspectives économiques mondiales, principalement liées à la trajectoire de la pandémie notamment avec l’apparition de nouveaux variants pour le virus.
Cela dit, le FMI prévoit une sortie plus rapide que prévu de la crise. Après une contraction estimée de -3,3% en 2020, l’économie mondiale devrait croître de 6% en 2021, pour se modérer à 4,4% en 2022. La contraction pour 2020 est de 1,1 point de pourcentage inférieure à celle prévue dans les Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2020 (PEM), reflétant les résultats de croissance plus élevés que prévu au second semestre dans la plupart des régions après l’assouplissement des verrouillages et l’adaptation des économies aux nouvelles méthodes de travail.
Les projections pour 2021 et 2022 sont de 0,8 point de pourcentage et 0,2 point de pourcentage plus élevées que dans les PEM d’octobre 2020, reflétant un soutien budgétaire supplémentaire dans quelques grandes économies et la reprise prévue de la propulsion vaccinale au second semestre. La croissance mondiale devrait se modérer à 3,3 pour cent à moyen terme, reflétant les dommages prévus au potentiel d’approvisionnement et aux forces antérieures à la pandémie, notamment la croissance plus lente de la main-d’œuvre liée au vieillissement dans les économies avancées et certaines économies de marché émergentes.
Grâce à une réponse politique sans précédent, la récession du COVID-19 est susceptible de laisser des cicatrices plus petites que la crise financière mondiale de 2008. Cependant, les économies de marché émergentes et les pays en développement à faible revenu ont été plus durement touchés et devraient subir des pertes à moyen terme plus importantes.