Le PNUD a organisé ce matin une conférence sur le thème “L’Inclusion digitale et financière pour assurer la résilience des femmes micro-entrepreneures vulnérables”. L’objectif est d’informer les parties prenantes des principales réalisations du PNUD en faveur de l’autonomisation économique des femmes vulnérables et de formuler des recommandations sur les futures pistes d’appui et de collaboration.
Le rôle de la femme sera déterminant dans les efforts de relance post-Covid, selon Alissar Chaker, représentante résidente adjointe du PNUD en Tunisie. Pour cela, Chaker a appelé à la mise en place de nouveaux modèles de développement qui sont plus justes et plus inclusifs. Pour ouvrir les portes larges aux femmes de jouer pleinement leur rôle dans la société, il est essentiel d’améliorer le taux d’inclusion financière pour les femmes. Mais attention: l’inclusion financière ne se limite pas à l’utilisation de certains instruments financiers, a noté Salma Cheikh Malainine, CTP du projet Entrepreneuriat pour le développement du PNUD,. “Il faut tout un accompagnement global, une montée en compétence aussi bien dans l’utilisation des services financiers que pour l’accès au marché”, a-t-elle ajouté.
Cela dit, les intervenants ont tenu à rappeler l’importance de ne pas réléguer la contribution de la femme à certains stéréotypes: “La femme ne fait pas nécessairement que de l’artisanat ou de la harissa”, a souligné Chaker. Dans ce cadre, Chaker a appelé les représentants des systèmes bancaire et financier à aider les femmes à renforcer leurs capacités. Autre élément clé pour améliorer l’autonomisation des femmes: “Il est important de développer l’écosystème entrepreneurial et la création de réseaux”, a affirmé Salma Cheikh Malainine.
De son côté, Khaled Hachicha, DG de l’office du développement du Sud, a déploré le manque de données sur l’entrepreneuriat, particulièrement dans la région, ce qui peut impacter la qualité des plans et des programmes à mettre en place. Cela dit, Hachicha a indiqué qu’un plan d’action a été mis en place pour soutenir un millier de femmes vulnérables dans la région du sud. “Il faut mettre en place des actions de formation, travailler dans le réseautage dans les SMSA et, surtout, sur l’accès au marché”, a noté le responsable.