L’Afrique veut réserver sa part dans la révolution des crypto-monnaies. C’est ce que vient de prouver une étude réalisée par la plateforme Baobab Insights spécialisée dans les données sur les investissements en Afrique.
Au fait, Baobab Insights a cartographié un total de 60 plateformes d’échanges de crypto-monnaie actives opérant à travers l’Afrique, couvrant des transactions peer-to-peer (telles que Luno) et des bourses de financement du commerce telles que Bitpesa.
Au total, 43% des entreprises ont leur siège au Nigeria, suivi de l’Afrique du Sud (18%) et du Kenya (11%).
Ces plateformes ont pu sécuriser une valeur totale d’investissements de 94,976 millions USD. “Ce qui est frappant”, notent les auteurs de l’étude, “c’est que bien que le Nigeria accueille la plus grande proportion de sièges sociaux de ces plateformes, le pays ne reçoit pas la part du lion des financements destinés à ce genre de startups”.
Les données de Baobab Insights ont en effet montré que l’Afrique de l’Est avait reçu 42,485 millions de dollars de financement total, suivie de l’Afrique australe (28,225 millions de dollars) et de l’Afrique de l’Ouest (24,201 dollars). Il convient de noter que cette tendance reflète en grande partie les cycles de financement importants, dont BitPesa (10 millions de dollars) et CoinFlex (15 millions de dollars), dont le siège est en Afrique de l’Est.
Les auteurs de l’étude ont également noté que plus de la moitié de toutes les plateformes d’échange de crypto-monnaies en Afrique ont été fondées entre 2017 et 2018 ― période durant laquelle le prix du Bitcoin a crû considérablement.