La ministre chargée des Grands Projets, Lobna Jeribi, et l’Instance Générale des Partenariats Public-Privé (IGPPP) en la qualité de son directeur Atef Majdoub, nous présente aujourd’hui sur les ondes d’Express Fm la nouvelle initiative qui concerne les concessions entre les deux secteurs Public et Privé.
Lors de son interview, Lobna Jeribi explique que le choix des projets s’est basé sur plusieurs critères tels que l’avancement du projet dans un laps de temps bien précis, la disponibilité du financement de la concession, l’impact socio-économique, ainsi que l’approche régionale. Une Task Force a été dédiée à l’occasion pour mettre en place une feuille de route claire et précise.
Plusieurs projets ont été cités, notamment celui du développement des activités du port de Skhira. C’est dire, l’activité commerciale du port était bloquée depuis 2002. En effet, le nouveau plan d’action prévoit la mise en place de deux Terminaux pétrochimique et commercial. Ceci contribuera à alléger la pression sur les ports commerciaux et à intensifier les échanges commerciaux.
Cette stratégie est le fruit d’un partenariat avec le ministère des Énergies et celui du Transport.
Le projet de construction de canaux hydrauliques entre le bassin minier et le port de Skhira n’est également pas de moindre intérêt. Il permettra une solution viable aux problèmes du transport des phosphates.
Le projet comprend trois composantes : la première est la construction de canaux souterrains s’étendant sur une distance de 180 km pour transporter le phosphate du bassin minier à Skhira.
La deuxième concerne l’usine de dessalement de l’eau de mer et son transfert à Skhira vers le bassin courbe à travers les canaux, ce qui contribuera à soulager la pression sur la nappe phréatique et à protéger l’environnement.
La troisième composante qui s’ajoute aux deux premières est le panneau photovoltaïque de 500 MW. Ainsi, c’est un projet intégré dont le coût total s’élève à 1350 million de dinars.
Dans un autre registre, la concession culturelle «Karakah» consiste en un projet de valorisation et d’exploitation du monument archéologique. C’est un projet pilote dans le domaine de la culture et de la renaissance du patrimoine qui va encourager les jeunes à préparer, évaluer et exploiter les sites et monuments archéologiques abandonnés.
À noter que la concession est définie comme un privilège, une attribution d’un bien ou d’un droit, à titre de grâce ou de faveur, accordé par l’État en vue d’une exploitation, de l’exercice d’une activité. La mise en place de son cadre juridique actuel en Tunisie au mois de mai par les décrets lois n° 2020-316 et n° 2020- 24 a pour but d’inciter les jeunes diplômés à s’inscrire dans cette nouvelle vague qui encourage les jeunes entrepreneurs dans la mise en place d’une nouvelle approche sectorielle, que ce soit dans le secteur touristique, gastronomique ou encore dans le domaine des activités de production animale ou végétale en milieu aquatique.
Dans le cadre de l’instauration des concessions entre le secteur public et privé, toute proposition innovante et innovatrice est la bienvenue aujourd’hui en Tunisie.