Houssem Aoudi est, à lui seul, une success-story à tous les niveaux : Co-Founder du Cogite Coworking Space, il est également Founder de l’incubateur Afkar, de Wasabi, une boîte d’événementiel et initiateur des conférences TEDxCarthage. D’ailleurs, on ne compte plus les réalisations de cet entrepreneur et passionné de voyages, qui oscillent entre l’art, l’entrepreneuriat, le mécénat et le cinéma. Nous sommes allés à sa rencontre.
Quelle est ta source d’inspiration ?
C’est quand je vais à la rencontre des gens, des mentors, des amis et des jeunes. C’est ce qui m’inspire et me fais avancer un peu plus chaque jour. Après, au niveau international, il y a d’autres choses qui m’inspirent comme la lecture et particulièrement les voyages.
Le fait de voyager constitue une partie de moi-même et les rencontres effectuées en cours de route, les conférences, font parfois éclore de formidables idées. Ces échanges culturels riches et variés me poussent à avancer et à réfléchir à ce qu’il faut implémenter en Tunisie. Il s’agit de mon «carburant» à moi.
Si tu devais explorer un autre métier ?
Je le fais tous les jours (rires). Hormis l’entrepreneuriat et les TedX, j’essaie constamment d’explorer de nouveaux horizons. Je m’intéresse énormément à la production audio-visuelle vu que j’ai travaillé l’année dernière sur le feuilleton historique « Kingdom of Fire ». J’explore également l’investissement vu que je suis Business Angel en investissant mon propre argent dans des boîtes à l’instar de Go My Code pour des Think IT etc. J’aide, en outre, les entrepreneurs tunisiens via l’investissement, tout en étant présent au sein de leurs startups.
Vu que je suis un grand amateur d’art, je travaille avec plein d’artistes qu’ils soient photographes ou plasticiens. En début d’année, on a d’ailleurs érigé une œuvre d’art intitulée « Liberty » du jeune artiste tunisien Inkman, en plein cœur de l’avenue Habib Bourguiba. Cette sculpture a été accompagnée par le lancement d’un livre sur la révolution du 14 Janvier dont le dernier texte a été écrit par Lina Ben Mhenni, de son vivant.
Après, la liberté d’expression, l’accès à l’information, l’égalité pour l’accès aux opportunités sont des valeurs qui font partie du combat que je mène tous les jours, une sorte d’exploration quasi-quotidienne !
La première chose que tu fais lorsque tu te réveilles ?
Mes matinées sont plutôt calmes. Avant même de me brosser les dents ou de me doucher, je fais mes calls le matin dans ma chambre. Durant ces deux premières heures, je prends le temps de consulter mes e-mails et de lire un peu. Après, le jazz fait partie intégrante de ce rituel quotidien qui me permet de bien commencer mes journées.
Quel est le moment de la journée que tu préfères ?
C’est lorsque j’arrive au bureau, à l’espace Afkar, qui est vraiment atypique. Il s’agit d’un moment très important pour moi, car je me sens vraiment comme à la maison. Je m’y ressource constamment en trouvant tout ce que j’aime : mes amis et mon équipe de travail avec qui j’entretiens une ambiance collégiale unique. Durant 6 ou 7 mois au cours de l’année, on travaille en short et en claquettes.
Après, j’aime bien les fins de journée, aux alentours de 19h30 et 20h. Un moment durant lequel c’est le calme plat au bureau et où tu repenses aux réalisations que tu as achevées au cours de la journée.
Quel smartphone utilises-tu actuellement ? Pourquoi avoir choisi cette marque en particulier ?
Je suis fan de l’iPhone depuis que ça existe ! Non seulement je suis certifié Apple, mais au bureau, on tourne tous sur Apple, à part un PC. J’ai le iPhone 11 Pro Max et je ne le changerai pas pour un Android (rires).
Un livre qui t’as marqué ? Pourquoi ?
En vérité, il en existe plusieurs : en premier lieu, je vais évoquer un livre qui m’a toujours suivi dans mon sac à dos, lors de mes voyages et sur ma liseuse Kindle, c’est « Le petit prince » d’Antoine de Saint-Exupéry. C’est un livre qui me ressource vraiment. Je lis aussi beaucoup de bandes dessinées comme « Le Chat du rabbin » de Joann Sfar qui est une très belle saga.
En ce moment, je suis en train de lire plusieurs livres, dont un qui m’a ouvert les yeux sur la géopolitique. Il s’agit de « Prisoners of geography » de Tim Marshall…
On retrouve sur mon bureau des montages de livres traitant de sujets divers comme la prostitution coloniale et post-coloniale, le génocide du Rwanda, l’entrepreneuriat, l’art que j’affectionne particulièrement, sur Marvel, sur l’affiche dans le cinéma arabe…
Es-tu sportif ? Sinon, parle-nous de tes loisirs préférés.
Je ne suis pas du tout sportif. J’essaie d’en faire un peu par nécessité, car mon dos commence à me faire mal lors de mes voyages. Sinon, mes loisirs tournent essentiellement autour de l’art, la lecture et énormément le cinéma et les séries. Je rencontre beaucoup de gens lors de soirées, de conférences etc. Ce sont des moments très importants pour moi que d’être entouré par des amis, de les voir et de pouvoir échanger et d’apprendre d’eux.
Quel est ton film préféré ? Pourquoi ?
Je dévore pratiquement tout ce qui attrait au cinéma mais je dirais que c’est la saga « Starwars ». Il y a un x-Fighter, un stormtrooper et un RD2D dans mon bureau ! Je porte même un T-shirt Starwars et nos deux salles de réunion se nomment « Tatooine » et « Naaboo » (rires).
J’apprécie bien entendu beaucoup de classiques. Mes goûts sont assez variés : concernant les films arabes, il y a « Microphones », un long métrage qui traite de l’underground en Égypte et qui a eu le Tanit d’or en 2010. Ce film reflète mon intérêt pour la scène underground dans le monde arabe. Je peux aussi citer le long métrage « My blueberry nighty » de Wong Kar-Wai,…
Concernant le cinéma tunisien, j’aime bien “Making Off” de Nouri Bouzid, ou encore Chak-Wak de Nasreddine Shili, un film précurseur qui a prédit ce qui s’est passé en Tunisie des années après.
Quel est ton plat préféré ?
Pour moi, la culture culinaire japonaise est très importante. J’apprécie entre autres, la cuisine de l’Asie du Sud : des curry indiens jusqu’aux nouilles thaïlandaises. D’ailleurs, je tiens à préciser que lorsque je voyage pour moi-même, il y a deux facteurs clés dans le choix des pays que je visite, c’est la nourriture et l’art ! Après, étant donné que je suis originaire de l’île de Djerba, donc j’apprécie un bon riz Djerbien.
Quel est ton péché mignon ?
Je suis un bon vivant ! J’aime beaucoup la bonne nourriture, les bons vins et les bons whiskies. Mais je peux dire que l’art, c’est mon péché-mignon car ça permet de me ressourcer.
Quel conseil donnerais-tu aux entrepreneurs pour améliorer leur concentration ?
Chaque individu possède ses propres techniques de concentration. Il y a des personnes qui font de la méditation, de la course, de la boxe… Pour ma part, je fais des tâches monotones pour pouvoir me concentrer sur des sujets complexes. Par exemple, lorsque je réfléchis sur des sujets pointus, je m’isole et je construis des Lego. Ça me permet de me focaliser sur une idée, une sorte de méditation.