Ahmed Nouisser, Co-founder & CEO Icompass, a défendu l’idée que l’intelligence artificielle améliore l’efficacité de l’écosystème et de l’administration tunisienne lors du webinaire organisé le 29 juillet par le ministère de l’Industrie et des PME et Innov’i.
« L’un des plus grands problèmes qui existent aujourd’hui entre l’administration et les citoyens tunisiens est le manque de communication » selon Nouisser. Il souligne que l’indisponibilité de l’information pour le grand public est une réalité.
« Bien qu’on ait raté plusieurs révolutions au cours des siècles, nous avons aujourd’hui, grâce à l’IA, l’opportunité de rattraper une partie de notre retard technologique. L’administration détient un certain nombre d’informations et de connaissances à différentes strates » a souligné le CEO d’Icompass. Il met en avant les capacités de l’IA à synthétiser cet ensemble de connaissances et à générer par la suite des modèles, en levant la barrière de la langue et des dialectes.
Ahmed Nouisser précise dans ce sens : « Si, par exemple, l’on arrive à construire des datasets et des modèles de compréhension des dialectes (tunisiens, maghrébins, africains…), on peut accéder à un champ de communication difficile d’accès auparavant ». Mettant en avant le problème de barrière de langue, Nouisser évoque la nécessité d’adresser à l’ensemble des opérateurs de l’écosystème (public ou privé) et aux citoyens des outils basés sur le deeplearning pour pouvoir faciliter l’accès à ces connaissances.
Un chatbot implémenté en moins de 3 jours durant la Covid
Parmi les défis que peut résoudre l’IA, il cite l’exemple des agents de l’État et de l’administration. Ceux-ci peuvent gagner en efficacité au quotidien, laisser de côté la gestion des données 0 et 1 pour monter en gamme et gagner en expertise. « Si l’on possède un outil qui comprend les dialectes, on peut sortir les KPI’s nécessaires pour pouvoir réajuster une stratégie qu’elle soit orientée marketing ou communication » précise-t-il.
Durant la crise du Covid, l’une des plus grandes problématiques a été, selon Ahmed Nouisser, la gestion des fake news et comment rendre l’information la plus rapide possible. Il souligne, dans ce sens, que l’un des canaux utilisés par l’État tunisien a été Aziza, un Chatbot dédié à l’information du public sur la Covid-19. Ce dernier a été implémenté en moins de 3 jours et mis à niveau à chaque nouvelle directive et procédure.
« C’est grâce à l’IA qu’on a pu à la fois absorber toute cette masse d’informations et comprendre l’intention des utilisateurs. On est ainsi parvenu à répondre à plus de 300 000 questions avec un taux de réponse de plus de 95% » conclut Nouisser.