Avec une capitalisation boursière de plus de 207 milliards de dollars et un bond de 90% durant ces 3 derniers mois, les crypto-monnaies sont assurément les actifs les plus sûrs du marché.
En effet, les investisseurs sont constamment à la recherche d’actifs susceptibles de leur offrir un abri pendant les fluctuations boursières. En raison de leur nature décentralisée, les crypto-monnaies se positionnent comme une couverture résistante à l’inflation et aux perturbations. L’épidémie du Covid-19 illustre parfaitement cette situation qui a bouleversé l’économie à l’échelle planétaire. Et qui dit crypto-monnaie, dit forcément Blockchain. Cette technologie va permettre d’échanger ces monnaies virtuelles en toute sécurité et garantir une parfaite traçabilité des opérations. Mais qu’en est-il de la Tunisie ?
Qu’est-ce que le Blockchain ?
Propulsé par la popularité du Bitcoin depuis plus d’une dizaine d’années, le Blockchain se présente sous forme d’une base de données gigantesque servant principalement à la désintermédiation entre les principaux acteurs d’un marché financier. Autrement-dit, une transaction financière cryptée sur des milliers de serveurs dans le monde. Parmi les avantages de cette opération, la liaison de deux utilisateurs possédant chacun une copie de code, mise à jour en temps réel, assurant ainsi un niveau de sécurité optimal.
La falsification de l’un des deux registres composant cette chaîne de blocs amènerait immédiatement à une rupture de continuité du Blockchain et à un rejet immédiat de la transaction.
Autres avantages de cette technologie, on peut également citer l’émergence de nouveaux métiers, dans des domaines de compétences et de services variés (secteur bancaire, data-gouvernance, crowdfunding, immobilier, assurances…).
Les prémisses de Blockchain en Tunisie
En Tunisie, l’Agence Tunisienne d’Internet (ATI) et la société « Universa Hub Africa » ont déjà signé en juin 2020, un partenariat stratégique pour le lancement du réseau national de Blockchain, dans le cadre d’un partenariat public/privé (PPP).
La société « Universa Hub Africa» a d’ailleurs précisé dans ce sens, que le réseau national de Blockchain tunisien est mis à la disposition des utilisateurs finaux et des professionnels pour une meilleure intégration future des actions gouvernementales et des opérations commerciales.
Selon la société, «Le Blockchain national offrira de nouvelles opportunités pour soutenir le e-gov et les services privés en Tunisie », avant d’ajouter que de nouveaux services seront mis en place, durant le dernier trimestre 2020, notamment le système d’identification décentralisé, les services Web de Blockchain…
Les métiers du Blockchain, des perspectives d’avenir intéressantes
Saviez-vous que les banques et autres grandes entreprises situées Outre-manche peuvent proposer jusqu’à 200 mille euros par an pour un développeur Blockchain ayant plusieurs années d’expérience ? Un métier d’avenir qui peut devenir un vrai vecteur d’emploi en Tunisie.
De nos jours, n’importe quelle entreprise est susceptible d’enregistrer ses transactions sur un Blockchain public ou privé et bénéficier d’avantages incontestables. D’autant plus que les dernières tendances font que les grands groupes constituent généralement leur propre équipe d’experts ayant à la fois de solides compétences dans le développement de logiciels et en ingénierie. Les profils non expérimentés peuvent être payés entre 50 mille euros et 80 mille euros avec la promesse d’une formation spécifique.
Il existe plusieurs profils de métiers spécialisés en Blockchain comme des chefs de projets, des ingénieurs systèmes, des développeurs, des consultants techniques etc.
Dans une perspective de relance économique, il est clair que les crypto-monnaies, au vu des différents avantages qui en découlent, pourraient constituer une approche intéressante pour le gouvernement. Surtout que des pays africains comme le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda et l’Afrique du Sud ont déjà pris le train en marche, en étant à la pointe de l’expérimentation du blockchain.