À l’occasion de sa participation à la célébration du 5ème anniversaire du TABC, Noureddine Erray, ministre des Affaires Etrangères, a salué la création de TBCww, un conseil économique d’envergure internationale.
Selon le ministre, cette initiative va donner une plus grande marge de manoeuvre aux entreprises tunisiennes, surtout les exportatrices d’entre-elles, pour cibler de nouveaux marchés à l’international. “Certainement, ce conseil aura également un rôle important à jouer dans les efforts visant à attirer les investissements étrangers dans notre pays”, a souligné le ministre.
Le ministre a aussi promis de mettre un terme à la marginalisation de l’Afrique par la diplomatie tunisienne indiquant que son département “oeuvre actuellement pour la mise en place d’une réelle politique africaine”.
Les clés de la relance économique
En ce qui concerne les difficultés économiques par lesquelles passe aujourd’hui la Tunisie, Noureddine Erray a affirmé que le pays doit agir sur deux axes clés.
D’abord, faire face aux répercussions de la crise sanitaire mondiale, puis revoir son modèle économique afin de l’inscrire dans les nouvelles chaînes de valeur et de sortir du middle income trap. “La société civile et l’élite tunisienne ont un rôle important à jouer afin de réussir ces transformations”, a indiqué Erray.
Pour sauver l’économie du pays, le ministre a souligné l’importance de s’attaquer aux déficits budgétaire et commercial qui rendent plus difficile l’accès de la Tunisie aux marchés financiers internationaux dans des conditions favorables. Le ministre a également déploré le manque d’investissements étrangers qui restent “en deçà des attentes malgré les efforts déployés durant les dernières années”, a-t-il noté. D’un autre côté, le ministre a appelé à développer un nouveau modèle économique, et ce, “en misant sur les nouvelles technologies”.
Pour le ministre des Affaires Etrangères, la relance de la Tunisie tient au développement de son capital humain “que nous devons engager dans un projet national stratégique”.
Ce projet doit avoir trois composantes clés :
- L’innovation en adoptant les nouvelles technologies aux besoins locaux, notamment par la création de pôles de recherche et d’excellence académique.
- Un enseignement de qualité. Dans ce cadre, le ministre a appelé à réviser le système éducatif national afin d’en faire un melting pot de talents.
- Une infrastructure solide. “Il faut mobiliser les investissements publics et privés pour bâtir une infrastructure moderne basée sur les nouvelles technologies dont la mission serait d’accélérer le développement économique, notamment dans les régions intérieures.
Quel rôle pour la diaspora ?
Le rôle de la diaspora tunisienne dans le développement économique du pays n’est pas à démontrer. Et il est temps, d’après le ministre des Affaires Etrangères, de renforcer ce rôle dans le cadre d’un partenariat stratégique visant à améliorer la compétitivité de l’économie nationale.
Cela dit, le ministre a indiqué qu’il est aussi important que l’État joue pleinement son rôle en mettant le cadre optimal au profit des TRE. Dans ce cadre, Erray a affirmé que le ministère travaille à mettre en place une politique nationale claire au profit de la diaspora en s’inspirant des expériences d’autres pays.