Le Technopôle de Sfax a organisé le 30 juin dernier un webinaire sur les mécanismes de résilience Post-crise pour les startups tunisiennes. Détails.
Nombreuses sont les entreprises qui se sont retrouvées, à cause de la crise, face à un challenge inédit. “Pour survivre, les entreprises sont désormais dans l’obligation d’innover”, a indiqué Fatma M’Selmi, CEO de Laur’us Consulting.
Car, ce n’est qu’en innovant que les entreprises sont en mesure de saisir les nouvelles opportunités rendues accessibles par le contexte actuel. Mais incorporer de l’innovation dans le processus de l’entreprise n’est certainement pas simple. “L’innovation suit la courbe du deuil”, a noté l’experte. “Tout commence par un choc, puis le déni, la colère et la peur”, a-t-elle précisé. Mais pour survivre, il faut dépasser ces étapes pour arriver à l’acceptation de la nouvelle situation et la recherche de nouvelles solutions”, a indiqué M’Selmi.
Mais comment faire pour réussir cette transformation ?
Pour l’experte, ceci passe principalement par la mise en place d’un environnement favorable au sein même de l’entreprise. “Il faut donner aux employés une marge de manoeuvre qui leur permet de proposer de nouvelles idées. La créativité est aussi un ingrédient essentiel sans lequel il serait très difficile d’innover, précise l’experte.
Le troisième élément clé dans l’équation de l’innovation, du moins selon M’selmi, est la rigueur. “C’est à travers de la rigueur que l’entreprise serait en mesure de satisfaire les besoins de ses clients”, a-t-elle indiqué.
Bien évidemment, l’innovation ne se limite pas qu’au produits et/ou services offerts par l’entreprise. Elle peut aussi concerner l’organisation. “On parle aujourd’hui de l’holacratie comme substitut à l’organisation hiérarchique classique”, a-t-elle précisé. “Les équipes dans une telle configuration sont organisées en cercles où chaque collaborateur peut appartenir simultanément à plusieurs cercles”.
Innovation sociale
L’innovation n’était pas la seule star de la crise. Face aux nouveaux challenges causés par la crise à de larges franges de la population, l’innovation sociale a été aussi sous les feux des projecteurs.
Pour Akram Haddad, CEO de H-Corp, de plus en plus d’entreprises sont en train de voir au-delà des profits. “On parle aujourd’hui du double bottom line, voire du triple bottom line”, explique Haddad.
On parle de double bottom line, explique-t-il, lorsque l’entreprise cherche, en plus de la durabilité financière, à avoir un impact positif sur leur communauté ou sur l’environnement. Le triple bottom line est quant à lui évoqué quand l’entreprise cherche à satisfaire simultanément ces trois éléments.
Et alors que l’action sociale a été, d’habitude, destinée aux populations les plus démunies, elle sert également aujourd’hui à répondre aux problématiques locales ou environnementales pour l’ensemble de la population.
Pour l’expert, la crise n’est en ce sens qu’une terre fertile en opportunités.