Fondée par deux Tunisiens, Syrine Chaalala et Mohamed Gastli, la startup française nextProtein a réussi à lever 10,2 millions d’euros en série A pour augmenter sa production de protéines alternatives à base d’insectes.
La startup française utilise des larves de mouches soldats noires pour convertir des coproduits agro-alimentaires en ingrédients pour l’alimentation animale dans le but d’accélérer l’avènement d’une agriculture durable.
Les investissements récents vont permettre à nextProtein de construire une seconde unité à la pointe de la technologie, pour compléter sa première unité de production basée au Cap Bon. Cette levée de fonds va également permettre à la jeune pousse d’engager de nouveaux talents et d’accélérer son programme de recherche et de développement.
L’entreprise prévoit d’augmenter sa production à 100 mille tonnes par an d’ici 2025, soit environ 10% du marché mondial des protéines d’insectes.
Se servant de biodéchets autorisés par l’Union Européenne et de technologies propriétaires pour élever des larves de mouches soldats noires et produire des composants destinés à l’alimentation animale, l’entreprise agri-tech ciblera en premier lieu l’industrie de l’aquaculture en pleine croissance.
Cette source d’alimentation plus durable a pour ambition de répondre aux prévisions de pénurie globale en matière de protéines, tout en protégeant les océans et en réduisant le gaspillage alimentaire, contribuant ainsi à une économie circulaire.
“Les protéines d’insectes représentent une solution à des problèmes de société majeurs: une population croissante dont la demande en poisson et en viande continue d’augmenter et des écosystèmes qui se dégradent”, explique Syrine Chaalala, co-fondatrice de la société en 2015 avec son partenaire Mohamed Gastli, ingénieur chimiste et entrepreneur.
“Répondre à des macro-tendances de cette envergure exige un engagement d’ampleur égale de notre part. Pour tenir cette promesse, nextProtein se doit d’être à la pointe de l’innovation dans le domaine des fermes d’intérieur, verticales et durables, tout en réunissant les profils les plus brillants pour faire avancer le progrès”, déclare Gastli.
Le premier site de production de nextProtein, situé dans la région tunisienne du Cap Bon, requiert considérablement moins de surface et d’énergie que les sources traditionnelles de protéines telles que le bœuf et le soja. De plus, la méthode de production ne nécessite presque pas d’eau et résulte en une empreinte carbone globale réduite.