Le ministre des Finances, Monsieur Nizar Yaich, a été l’invité ce matin de Bloomberg Daybreak: Middle East. Le Ministre a réitéré l’hypothèse d’une récession aux alentours de 4% pour l’année en cours, déjà avancée dans les négociations avec le FMI. Actuellement, le Gouvernement travaille sur une deuxième batterie de mesures qui seront annoncées dans les prochaines semaines. Le coût global des mesures serait dans la limite de 2% du PIB, ce qui reste cohérent avec la taille de notre économie.
Le Ministre n’a pas voulu révéler le contenu de ces mesures, mais il a précisé que certaines seront douloureuses. Le journaliste de la chaîne américaine a demandé si le Gouvernement compte créer un impôt sur la fortune, mais la réponse du responsable tunisien était simple : le pays a besoin aujourd’hui d’un programme national qui inverse la tendance et ce, au-delà des mesures à prendre. La liberté d’expression et la démocratie dont bénéficient les tunisiens avaient engendré un coût socio-économique élevé et il faut maintenant retrouver le chemin du redressement.
Quant à la possibilité de sortir sur les marchés internationaux, le Ministre a précisé qu’elle reste une option parmi les autres. Ce qui est sûr, c’est que le Gouvernement compte bien lancer un nouveau programme de 3 ou 4 ans avec le FMI. Les dernières discussions ont été menées dans la transparence totale et ont permis à la Tunisie de décrocher un financement important. Les 745 millions de dollars seront dépensés dans le soutien des PME et dans les transferts sociaux pour alléger l’impact de la crise sur les catégories sociales les plus vulnérables.
Lisez l’interview de Nizar Yaiche parue aujourd’hui dans la revue l’Économiste Maghrébin publiée sur www.leconomistemaghrebin.com