Les prix du pétrole ont subi un effondrement historique pendant la nuit du 9 mars 2020 après que l’Arabie Saoudite ait choqué le marché en lançant une guerre des prix contre la Russie.
Les prix du pétrole aux États-Unis ont chuté de 34% pour atteindre son plus bas niveau en quatre ans avec 27,34 dollars le baril. Le brut Brent, référence mondiale, a plongé de 26% à 33,49 $ le baril.
Le choc pétrolier a également secoué les marchés boursiers, qui étaient déjà paniqués à cause de la nouvelle épidémie de coronavirus. Le marché asiatique a plongé lundi, tandis que les contrats à terme américains ont enregistré des baisses massives.
En Europe, le FTSE 100 (UKX) a chuté de 8,5% tandis que le DAX allemand (DAX) a baissé de 7,4% et le principal indice italien a chuté de 7%.
La crise survient après l’implosion d’une alliance entre l’OPEP et la Russie, qui restreignait l’approvisionnement en pétrole depuis le début de 2017 dans le but de soutenir les prix.
La Russie a refusé de donner suite à la proposition de l’OPEP de sauver le marché du pétrole frappé par le coronavirus en réduisant encore la production lors d’une réunion à Vienne vendredi.
L’impasse a laissé l’industrie pétrolière sous le choc et a provoqué une chute de 10% des prix du pétrole vendredi. Le pétrole brut était déjà bloqué sur un marché baissier en raison d’une forte baisse de la demande liée à l’épidémie de coronavirus.
L’Arabie Saoudite a encore aggravé la situation au cours du week-end. Le Royaume a réduit ses prix de vente officiels d’avril de 6 à 8 dollars, selon les analystes, dans le but de reprendre des parts de marché et de faire pression sur la Russie.