L’intelligence artificielle était au coeur du déjeuner-débat organisé hier par l’Alumni IHEC. Focus.
L’intelligence artificielle fait désormais partie intégrante de la vie de tous les jours : détection des spams, calcul des itinéraires optimaux sur Maps, recommandation des amis sur Facebook, … Et pourtant, ceci n’est que le début. Dans les années à venir, le rôle que joue l’intelligence artificielle dans nos vies ne fera qu’accroître.
Pourtant, l’intelligence artificielle n’est pas une nouvelle invention et Talon, l’automaton de la mythonlogie greque en est la preuve. En revanche, les premières réelles prouesses pour le développement de machines intelligentes ont dû attendre jusqu’aux années 50 pour voir le jour. C’est dans ce cadre que le mathématicien américain, Alan Turing, a développé son célèbre test pour mesurer la capacité d’une machine à imiter le comportement humain.
Et si l’intelligence artificielle a connu un essor hors pair au cours des quelques dernières années, c’est grâce aux avancées réalisées sur différents aspects de la technologie informatique. “L’amélioration de la capacité de traitement des données, la disponibilité d’énormes quantités de données et la démocratisation du stockage ont fait de l’intelligence artificielle une réalité”, a souligné Kais Mejri, DG de l’innovation au ministère de l’Industrie et des PME.
Grâce à ces avancées, il est aujourd’hui possible d’envisager, par exemple, le développement de véhicules autonomes.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle est débattue bien au-delà de son aspect technologique; “elle est l’objet d’une course qui oppose les plus grandes puissances mondiales”, a rappelé Mejri.
Pourtant, la Tunisie ne dispose encore pas de stratégie pour l’intelligence artificielle. Une telle stratégie sera publiée dès juin prochain, a indiqué le DG de l’innovation au ministère de l’Industrie et des PME. “Je pense que pour la Tunisie, il faut adopter une approche de partenariat entre les secteurs public, privé et celui de la recherche”, a-t-il souligné. Pour ce faire, le responsable a affirmé que le ministère était en concertation avec l’ensemble des acteurs afin d’élaborer une stratégie qui permet de répondre à l’ensemble des besoins.
L’IA au service du client
Bien que l’État Tunisien ne soit pas à l’heure de l’IA, le secteur privé a fait, lui, de grands pas. Plusieurs startups et entreprises tunisiennes brillent à l’échelle internationale en développant des solutions à la pointe de la technologie. Atila Telco en est une.
“Nous aidons les entreprises à mieux détecter les besoins de leurs clients et à personnaliser l’expérience client”, a indiqué Marwen Dhemayed, CEO de la startup. “Avec la multiplication des touch points, tel que Messenger, WhatsApp et les autres canaux de communication entre les marques et les clients, il est important que les entreprises aient les outils qui leur permettent d’en tirer pleinement profit”, a-t-il ajouté.
L’intelligence artificielle peut, dans ce contexte, aider les entreprises à analyser les énormes quantités de données dont elles disposent sur leurs clients, mais aussi d’agir en fonction des résultats ainsi détectés. “Notre solution permet, aussi, la mise en place d’un chatbot capable de faire de l’upselling et du cross-selling en fonction du parcours clients et de ses attentes”, a souligné l’entrepreneur.