En matière de transparence fiscale, la Tunisie a fait beaucoup de progrès, comme en témoigne son retrait de la liste noire des pays exposés au blanchiment d’argent par le GAFI. Selon l’indice d’opacité financière, le Financial Secrecy Index (FSI) 2020, notre pays est classé 78ème sur 133 pays. L’indice, à titre d’information, est établi par l’Organisation non Gouvernementale (ONG) Tax Justice Network. Il permet d’évaluer la situation des systèmes juridiques et financiers lorsqu’il s’agit de dissimuler des richesses. Pour ce faire, l’ONG examine le cadre légal relatif au blanchiment d’argent.
Plus on est proche de la première place du classement, plus le contexte fiscal est “opaque”. Autrement dit, plus il est propice au blanchiment d’argent et à l’évasion fiscale et Ô combien nous savons à quel point ces deux fléaux sont nuisibles à l’économie d’un pays.
Au niveau africain, la Tunisie est considérée moins opaque que ses voisins. Selon le FSI, c’est le Kenya qui est le moins transparent (24ème position mondiale). On trouve, ensuite, le Nigeria (34ème position mondiale), l’Angola (34ème position mondiale), l’Île Maurice (51ème position mondiale), l’Afrique du Sud (58ème position mondiale) et le Maroc (72ème position mondiale).
En ce qui concerne le classement du FSI, on trouve, dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), les Emirats Arabes Unis sont classés 10ème au niveau mondial et premiers dans la région. On trouve, ensuite, le Qatar (20ème), l’Algérie (23ème), le Liban (26ème), le Koweït (28ème), Israël (38ème), la Jordanie (42ème), l’Arabie Saoudite (45ème) et l’Egypte (46ème).
Les pires élèves de cette liste, selon le FSI, sont les Îles Caïman puisqu’elles sont classées premières. La Suisse, pour sa part, est classée 3ème juste après les Etats-Unis. Autre fait intéressant selon le même rapport : les pays riches des économies développées à économie de marché sont des lieux propices à la circulation de flux financiers illégaux.