Le Private Equity a été au centre de l’un des nombreux panels de la 3ème édition du Financing Investment and Trade in Africa (FITA). Plusieurs intervenants de marque y ont pris part, à l’instar de Hani Salem Sonbol (CEO ITFC), d’Aziz Mbarek, CEO d’Africinvest, ou encore d’Hervé Schrike.
Le Private Equity, selon les pénalistes, représente un marché de 3 milliards de dinars. C’est un investissement annuel de 700 millions de dinars, alors qu’auparavant, il était de 100 millions de dinars. Le secteur crée aussi 50 000 emplois. Il est essentiel de mettre en place un cadre réglementaire adéquat pour l’encadrer. C’est, d’ailleurs, c’est ce qui a été fait en avril 2019, avec la loi sur l’amélioration du climat des affaires.
D’un autre côté, la Société Tunisienne des Investisseurs en Capital (STIC) a signé une convention avec son homologue marocaine dans l’objectif d’échanger des expériences, de réaliser des investissements communs et d’axer le travail sur l’Afrique. Il s’agit, aussi, de permettre aux entreprises africaines de s’associer à d’autres dans d’autres pays pour pouvoir investir.
L’activité du Private Equity couvre plusieurs segments. Ces derniers dépendent de la nature des bailleurs de fonds. “Si les souscripteurs sont plutôt des commerciaux, alors il faut savoir qu’ils exigent le rendement. La prise de risque sera inférieure. Pour sa part, l’Afrique est dans une logique de création et de développement. Les pouvoirs publics doivent s’engager de manière plus massive dans l’activité pour créer plus de richesse”, ont déclaré les intervenants, qui ont insisté, par la même occasion, d’accompagner les entreprises locales dans leur expansion en Afrique.
Le développement de l’industrie africaine a constitué un autre sujet sur lequel les panélistes se sont penchés. D’après l’expert et PDG de la Cap Bank, Habib Karaouli, il faut développer les pourvoyeurs de fonds pour développer l’industrie en Afrique, mais pas seulement : il estime que des politiques publiques, encourageant les souscripteurs à aller en direction de leurs capitaux, doivent être mises en place.
D’autre part, pour pouvoir réussir la stratégie de développement, il faut plus qu’un cadre réglementaire. Ce dernier doit être adéquat, mais surtout permettre d’exécuter la stratégie de l’Etat. “C’est dans cette optique que le cadre réglementaire du capital investissement a fait l’objet d’une refonte en 2011. C’est là où nous avons créé la CDC (Caisse de Dépôts et de Consignation) et ce dans l’objectif d’accompagner, de soutenir et d’investir dans des fonds d’investissements”, a-t-il encore précisé.