Outre le ministre des Finances Ridha Chalghoum, le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, était aussi présent lors de l’ouverture de la 3ème édition du Financing Investment and Trade in Africa (FITA). Si l’on devait retenir une chose de son allocution, c’est sans doute le soutien à l’internationalisation des entreprises tunisiennes.
De fait, selon le Gouverneur, l’Institution d’Emission a entamé plusieurs actions allant dans ce sens. Il y a eu, tout d’abord, la signature d’un accord entre la BCT et la Banque Africaine d’Exportation et d’Importation (Afreximbank) en juin 2019. Il établit un programme d’incitation pour le commerce et les investissements entre la Tunisie et l’Afrique, pour un montant total de 500 millions de dollars. “On espère atteindre le milliard de dollars”, a déclaré Marouane El Abassi.
Dans cette même optique, le Conseil d’Administration de la BCT a approuvé, le 27 décembre 2019, la participation de l’Institution d’Emission à l’opération de l’augmentation du capital de l’Afreximbank, à travers l’acquisition de nouvelles actions. Les dividendes au titre de l’année 2018, dans cette même optique, seront utilisés.
Pour l’internationalisation des entreprises tunisiennes à proprement parler, le Gouverneur s’est voulu rassurant : “La BCT s’est sérieusement penchée sur cette question. D’ailleurs, dans cet objectif, elle a oeuvré à garantir les préalables sine qua non à cette internationalisation. Ceci passe par la compréhension de la résilience du secteur bancaire, la consolidation de ses fondamentaux et la convergence avec les standards internationaux. Il s’agit, aussi, de se pencher sur le degré d’ouverture de l’économie tunisienne et de la libéralisation des opérations avec l’étranger”, a-t-il encore expliqué.
La BCT, poursuit-il, a pris des mesures concrètes pour soutenir l’internationalisation des entreprises tunisiennes. Il y a, tout d’abord, les mesures qui visent à assouplir la contrainte de change. Celle-ci, en effet, pèse sur les transferts courants qui ont pour sous-jacents des opérations financières et en capital avec l’étranger.
Par la suite, Marouane El Abassi assure que les transferts à titre d’investissement à l’étranger auront leur part dans les réformes à engager par la BCT durant la période 2020-2021. “Dans le cadre du soutien des filiales de sociétés résidentes implantées à l’étranger, les garanties en couverture des crédits de gestion accordés par les banques étrangères en faveur desdites filiales feront l’objet d’une libéralisation”, a-t-il encore expliqué.