Transparency International a rendu public son rapport sur la corruption, l’Indice de Perception de la Corruption (IPC). En 2019, la Tunisie a conservé le même score que celui qu’elle a obtenu en 2018, soit 43 sur 100. Cependant, elle a reculé d’une place : 74ème sur 180 en 2019 alors qu’elle était 73ème en 2018. C’est ce qu’a annoncé l’ONG I Watch, ce jeudi 23 janvier 2020, lors d’une conférence de presse.
L’ONG déplore l’absence d’une volonté politique pour lutter contre la corruption en Tunisie. L’impunité, souligne encore l’ONG, fait encore des ravages dans notre pays, outre le non-respect des lois anti-corruption, comme celles de la protection des dénonciateurs et de la déclaration des biens.
Il faut souligner que la Tunisie a perdu près de 15 points entre 2010 et 2017. Un fait plutôt étonnant, étant donné que durant cette période, nous sommes passés d’un régime dictatorial à une démocratie. Comme quoi, cette démocratie est plus corrompue que la dictature du passé.
Dans son rapport, Transparency International mentionne la Tunisie comme “un pays à suivre”. “En Tunisie, le gap entre l’application de la loi et le cadre réglementaire constitue un défi majeur. Sans la mise en place des mécanismes et des mesures administratives nécessaires, la loi restera inefficace”, lit-on dans le rapport.
Au niveau mondial, l’IPC de Transparency International indique que le Danemark arrive en pôle position en matière de lutte contre la corruption avec un score de 87 sur 100. Il est suivi de la Nouvelle-Zélande (87 sur 100), de la Finlande (86 sur 100), du Singapour (85 sur 100), de la Suède (85 sur 100) et de la Suisse (85 sur 100).
En bas du classement, on trouve le Venezuela en 176ème position avec un score de 16 sur 100. Il est suivi du Yémen (15 sur 100), de la Syrie (13 sur 100), du Soudan du Sud (12 sur 100) et de la Somalie (9 sur 100, en queue de classement).