Le Royaume-Uni abrite, jusqu’au 21 janvier prochain, la UK-Africa Investment Summit 2020. À travers cette conférence, organisée en grande pompe, le royaume de sa Majesté aspire à séduire les pays du continent africain … à quelques mois du Brexit.
Était présent, bien entendu, à ce sommet, le premier ministre britannique, Boris Johnson, qui a délivré l’allocution inaugurale de l’événement.
Conscient du retard qu’a enregistré son pays par rapport à d’autres acteurs, tel que la Chine, la Russie, et même la France, l’ancien ministre des affaires étrangères a tenu à rappeler les avantages dont jouit la UK.
D’après Johnson, le Royaume-Uni dispose du secteur TIC le plus développé dans cet hémisphère. Ce secteur ne cessera, selon lui, de se développer grâce au soutien que lui apporte l’enseignement supérieur. “Nous disposons du plus grand nombre de top universités, en-dehors des États-Unis”, a-t-il rappelé.
“Un sur 7 des présidents, rois, et premiers ministres du monde ont étudié dans notre pays, y compris l’empereur du Japon”, a noté, non sans fierté, le premier ministre. Et d’ajouter : “Nous avons le monopole mondial de l’enseignement supérieur pour les empereurs”.
Ceci était le cas pour des décennies, voire des siècles. Une seule chose a pourtant changé : le système migratoire britannique. “Le nouveau système sera plus ouvert et plus juste, et sera ouvert aux top talents du monde entier, parce que nous allons mettre les personnes avant les passeports”, prétend le premier ministre. Mais seul le temps nous dira si ces propos sont véridiques.
Ce que cherche la Grande-Bretagne ?
À en croire Johnson, le Royaume-Uni cherche à développer ses relations avec les pays africains et “d’aller au-delà des échanges commerciaux” avec des partenariats “qui bénéficient à nous tous”.
Parmi les axes sur lesquels propose de travailler Johnson : l’énergie verte. “Il y a à peine 10 ans, nous étions l’une des économies les plus polluantes dans le monde”, a-t-il rappelé. “Aujourd’hui, en revanche, nous avons presque aboli le charbon, et nous produisons la grande partie de notre électricité à partir de sources renouvelables”. Et d’ajouter : “Certains disent qu’on ne peut pas réduire les émissions de carbone sans impacter négativement le développement économique. C’est faux. Au Royaume-Uni, nous avons réduit l’émission du CO2 par 42% depuis 1990, et pourtant, le PIB a augmenté de 67% durant la même période”.
Que propose concrètement le UK dans ce cadre ? Soutenir les gouvernements africains à emprunter le même chemin. “Nous vivons tous sur la même planète, et la pollution touche tout le monde”, a-t-il indiqué.
Ainsi, le gouvernement britannique ne fournira plus d’assistance directe officielle pour l’extraction du charbon ni pour la construction de centrales thermiques à base de charbon, a annoncé le premier ministre. En contrepartie, “nous allons renforcer notre soutien pour le développement de sources d’énergies alternatives à émission de carbone basse ou nulle”.
Les résultats seraient-ils au niveau des attentes ? Seul le temps nous le dira.