Après une descente aux enfers qui a duré près de 6 longues années, le secteur du textile tunisien a redécollé depuis 2017 et ce malgré les difficultés qui persistent encore. Désormais, il s’agit de passer à la vitesse supérieure afin de réaliser de nouvelles remontées de filières. La FTTH (Fédération Tunisienne du Textile et de l’Habillement) veut mettre l’accent sur l’économie verte.
Elle a mis en valeur, lors d’un séminaire, l’importance du recyclage des déchets post-industriels dans le domaine. C’était également l’occasion de lancer une initiative sur la promotion des industries propres au Sud de la Méditerranée, baptisée Med Test III. Il s’agit, également, de maîtriser les déchets chimiques du textile à travers une approche d’économie verte.
Il faut rappeler que le textile figure parmi les secteurs qui hissent l’économie tunisienne vers le haut. Actuellement, le secteur génère 160 000 emplois. Il compte 1600 entreprises et réalise 2,2 milliards d’euros de chiffres d’affaires à l’exportation. Il représente 20% de la richesse nationale.
Opter pour une économie verte dans le secteur constituera une grande avancée pour la Tunisie qui lui permettra de se distinguer vis-à-vis de ses concurrents. Une distinction qui devrait aussi valoriser le produit tunisien. Il n’est jamais trop tard pour cette prise de conscience. Selon le WWW (World Wildlife Foundation), la production mondiale de coton consomme 25% des insecticides. Son empreinte carbone sur l’atmosphère terrestre est plus lourde que celle des trafics maritime et aérien réunis. Autre chiffre : en 2015, 1,2 milliard de tonnes de dioxyde de carbone – principal gaz à effet de serre – ont été émis par le secteur du textile dans le monde.
Med Test III : qu’est-ce que c’est ?
A titre d’information, l’initiative Med Test III vise à développer des chaînes de valeur textile circulaires qui valorisent les déchets textiles. Elle est financée par l’Union Européenne (UE) et mise en oeuvre par l’Organisation des Nationes Unies pour le Développement Industriel (ONUDI). Outre la Tunisie, le programme devrait concerner d’autres pays à l’instar du Maroc et de l’Egypte.