Qu’en est-il des réformes économiques en Tunisie ? Dans son intervention dans EcoMag, le ministre-conseiller sortant, chargé du suivi des grandes réformes, Taoufik Rajhi, a affirmé qu’une grande partie des réformes est encore au stade théorique. “Elles ont avancé, mais seulement sur le plan théorique”, a-t-il déclaré.
Entre 2012 et 2019, Taoufik Rajhi a souligné que 53 projets de loi ont été rédigés. 43 d’entre-eux ont été adoptés rien qu’entre 2017 et 2019. D’un autre côté, il a affirmé que 85% des réformes ont été discutés lors des Conseils Ministériels durant la période 2015-2019. “C’est le gouvernement qui a stimulé les grandes réformes”, a-t-il encore dit.
Concernant la loi sur l’investissement, adoptée en 2016, le ministre-conseiller considère qu’il est bien meilleur que l’ancienne version du texte. Néanmoins, il nécessite des révisions. “L’unification du Code Fiscal figure parmi les projets sur lesquels il faut se pencher durant la prochaine période”, a-t-il noté.
Autres dossiers épineux abordés : la situation des entreprises publiques et les caisses sociales. “Certaines entreprises publiques, à l’instar de la STEG (Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz) et de la STIR (Société Tunisienne des Industries de Raffinage) sont en proie à des difficultés financières compte tenu de la politique sociale de l’Etat. Du côté des caisses sociales, la réforme a été engagée pour le secteur public et ce en concertation avec les partenaires sociaux concernés, à savoir l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT)”, a expliqué Taoufik Rajhi.
Enfin, le ministre-conseiller a rappelé que les grandes réformes sont basées sur 6 principaux axes :
- L’installation des institutions de l’Etat
- L’instauration des instances constitutionnelles
- Les réformes économiques, institutionnelles, financières et bancaires
- La réforme des finances publiques
- La réforme sociale
- Les réformes horizontales.