Parmi les difficultés rencontrées souvent par les employés, c’est celle de parvenir à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Même avec une tendance baissière du temps du travail, particulièrement dans le secteur privé, comment se fait-il que plusieurs Tunisiens trouvent toujours du mal à se positionner face aux nécessités du travail et aux obligations de la vie privée ? Y a-t-il réellement un modèle-type à suivre afin de réussir cette équation ? Et cet équilibre est-il un simple agrément de la vie ou une nécessité vitale ? L’importance de cette problématique a, en effet, suscité l’attention de plusieurs organismes nationaux et internationaux qui ont consacré des formations et des programmes afin d’orienter ceux qui sont encore à la recherche de cet équilibre ô combien fondamental !
C’est dans ce contexte et toujours dans le cadre de la recherche continue du meilleur environnement pour l’évolution et le développement des parcours professionnels et personnels des employés profitable à l’amélioration de la performance de l’entreprise elle-même, que le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) de Sousse et la Konrad Adenauer Stiftung (KAS) ont organisé une journée de formation sur l’« Equilibre vie professionnelle vie personnelle », qui a été assurée par le coach professionnel et personnel, Walid Kallel, et ce, au profit des hommes et des femmes d’affaires ainsi que des employés émanant de différentes entreprises tunisiennes. Un choix qui n’est pas certes arbitraire mais qui s’inscrit dans un projet initié depuis quelque temps par la KAS et le CJD et intitulé : « Dialogue social/Alliance pour l’emploi ».
« On cherche, à travers ce projet, à améliorer la performance de l’entreprise, ce qui va impacter la situation économique et sociale dans le pays », a expliqué Ghaydaa Thabet, chargée du programme et chef du projet du dialogue social au sein de la KAS. Une initiative qui, selon elle, a pris plus de profondeur, toujours dans le cadre du partenariat lancé entre le CJD et la KAS, et qui a été consolidée par le lancement d’une étude de sondages qui portait sur « La perception du dialogue social au sein des entreprises ».
« Cette étude, qui a été effectuée en collaboration avec plusieurs entreprises tunisiennes œuvrant dans le secteur privé, a été positivement perçue par les dirigeants d’entreprises et davantage par les employés », a ajouté la première responsable du projet. Et d’expliquer que cette étude a mené vers une conclusion importante, à savoir le besoin incessant de mettre en pratique les valeurs et les mécanismes du dialogue social dans les rapports internes de l’entreprise.
« En effet, un guide de bonnes pratiques en matière de dialogue social au sein des entreprises, verra le jour au début de l’année prochaine. C’est le fruit du partenariat CJD/KAS qui se veut un vrai guide de poche des entrepreneurs, des employés et des DRH afin qu’ils adoptent les bonnes pratiques telles que la transparence, le partage d’informations, l’implication dans la stratégie de l’entreprise, l’amélioration de l’échange constructif entre les partenaires sociaux face aux négociations autour des conventions collectives, privilégier la prévention des conflits avec plus de médiation et de conciliation plutôt que de recourir à des grèves qui paralysent le cycle de l’entreprise… », a lancé la responsable du projet au sein de la KAS.
« Née en 2005, la coopération entre le CJD et la KAS est, en effet, une continuité de partenariat avec l’UTICA, l’un des premiers et plus importants partenaires de la KAS en Tunisie », a rétorqué Rim Bouazra, Présidente du CJD Sousse. Et d’ajouter : « Nous avons toujours réussi à élaborer une collaboration fructueuse avec la KAS et cette journée de formation est l’une des facettes de cette collaboration qui ne cesse de s’intensifier. Nous cherchons, à travers cet engagement, à initier davantage les jeunes dirigeants et renforcer leurs compétences afin de les aider à trouver la bonne approche qui allie vie professionnelle et vie privée. Nos deux organisations ne cessent de travailler conjointement afin d’améliorer l’environnement économique et de promouvoir le dialogue social en Tunisie. Nous espérons réussir cette grande responsabilité ».
Dans une économie de plus en plus mondialisée, la qualité du dialogue social est un facteur-clé de la compétitivité de l’économie dans les pays et l’économie tunisienne en a réellement besoin et est en mesure d’en profiter largement notamment en procurant aux employés tunisiens les clés de la réussite en matière d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Ce n’est qu’à travers les cycles de formations et les séances de coaching spécialisé que les gens réussissent à comprendre leurs besoins afin de faire leurs choix. « Trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée est un choix », a expliqué Coach Walid Kallel. Et d’ajouter : « Il n’y a pas de formule-type. Il y a des outils et des techniques et à chacun de trouver ses propres repères, étudier ses capacités, tracer ses priorités et travailler sur ses valeurs afin de faire son choix et atteindre son équilibre qui ne dépend que de lui-même».
Sans surprise, les personnes qui ont une grande charge familiale sont les plus enclins à avoir des difficultés à concilier travail et vie privée. Un déséquilibre dont, souvent, les femmes souffrent le plus !