Du café à base de noyaux de dattes ? Une spécialité méconnue du Sud tunisien, notamment dans la région de Tozeur. Il faut dire que jusqu’à un passé très proche, la production était artisanale, en gros pour la consommation personnelle.
Houyem El Hafsi a changé cela. En 2016, après une courte expérience dans les métiers de la logistique, la spécialité qu’elle a choisie pour ses études, la jeune a décidé de lancer son projet de fabrication du café de noyaux de dattes.
La mission de Houyem n’était pas simple. Persuadée de l’absence d’un marché pour le produit qu’elle veut offrir, la BTS refusait au départ le financement du projet. “Donnez-moi l’argent et je m’assurerai de la commercialisation du produit”, leur a-t-elle assuré.
Effectivement, la jeune entrepreneure s’est mise à introduire son produit sur le marché en organisant des sessions de dégustation. Le succès fut immédiat. “Notre produit est commercialisé à travers toute la république; nous ne nous limitons plus à Tozeur”.
D’un projet qu’elle a commencé seule, soutenue par sa famille, l’entreprise que Houyem a fondée fait aujourd’hui travailler 7 personnes.
El Hafsi ne s’est pas contentée de ce premier succès et a procédé à la diversification de son offre multipliant les arômes et les produits: sucre à base de dattes, bsissa à base de noyaux de dattes …
Voulant aller encore plus loin, la jeune entrepreneure n’a donc pas hésité à joindre la formation CEED Grow dès qu’elle en a prise connaissance. “Pour progresser, il ne faut surtout pas s’arrêter d’apprendre et d’améliorer ses compétences”, a-t-elle dit. La formation a permis à notre interlocutrice d’élargir ses connaissances dans plusieurs disciplines: la finance, la communication, la gestion d’entreprise …
Mais le volet où la formation a été le plus bénéfique pour Houyem ? “Le marketing”, a-t-elle indiqué. “Ceci m’a permis d’adopter une approche plus proactive envers mes clients”, a-t-elle ajouté.
Sa prochaine étape ? Exporter ses produits. Mais pour y arriver la jeune entrepreneure doit faire face à un obstacle de taille: obtenir les certifications nécessaires pour l’entrée à ces marchés. “Obtenir ces certificats est très coûteux”, a-t-elle conclu.