Ennahdha serait le parti qui a remporté le plus de voix lors des élections législatives 2019, selon les estimations publiées dans la soirée par Sigma Conseil.
D’après le cabinet de sondage, le parti islamiste aurait récolté 17.5% des voix, ce qui équivaut à environ 40 sièges. Rappelons qu’en 2014, le parti de Rached Ghannouchi avait eu 69 sièges à l’ARP.
Alors, que nous promet Ennahdha ? Voici, mesdames et messieurs, un récap de son programme électoral.
Fiscalité
Alléger la pression fiscale sur les entreprises productives et la renforcer sur les activités de l’économie de la rente.
Système bancaire et financier
Moderniser le secteur bancaire à travers la digitalisation et l’adoption de standards internationaux dans la divulgation d’informations.
Renoncer aux participations non stratégiques de l’Etat.
Réduction des commissions appliquées aux clients et innovation dans les services octroyés, notamment l’adoption du paiement électronique.
Obligation d’octroyer des crédits à taux fixes ou variables plafonnés.
Création de la banque des régions.
Développer la banque postale et la finance islamique.
Accorder des incitations et des avantages aux AMC qui financent des projets dans les zones de développement régional.
Transformation digitale
Numériser les services administratifs de manière à ne plus demander aucun document à être délivré par le citoyen à l’horizon 2025.
Numériser le système de santé et le dossier de santé.
Numériser l’administration des services judiciaires, éducatifs, universitaires et consulaires, aussi bien pour la prise de rendez-vous que pour l’extraction de documents.
Réhabilitation du système public de données par la mise en place d’un programme national complet de données.
Création d’une quatrième armée dans le domaine de la cyberdéfense.
Restructuration du système national de cybersécurité et renforcement des capacités propres de tous les composants de ce système.
Éducation
Révision des méthodes d’enseignement et adoption progressive “du cartable numérique” dans les écoles et les collèges.
Développement et digitalisation des administrations des établissements scolaires.
Mise en place d’une formation continue pour les enseignants.
Un meilleur encadrement des élèves.
Mise en place d’un plan de lutte contre l’abandon scolaire prématuré.
Accompagnement de ceux qui ont abandonné l’école à travers la mise en place d’écoles de la seconde chance.
Mise en place d’un cadre légal destiné aux fondations. L’objectif est de réhabiliter le financement solidaire de plusieurs secteurs, dont l’éducation.
Développement de la gouvernance dans les établissements scolaires, soutenir la flexibilité dans la gestion et favoriser la coopération avec les entreprises, les collectivités locales, les associations et les citoyens.
Une bonne gouvernance en matière de recrutements qui seront basés sur la compétence.
Renforcement des ressources humaines et développement de la coopération internationale.
Mise en place d’une bonne gouvernance et favoriser la digitalisation.
Santé
Construire de nouveaux hôpitaux universitaires.
Renforcer les moyens matériels des hôpitaux publics.
Réhabiliter des services de base de la santé dans les régions et renforcer les ressources humaines, notamment chez les médecins spécialistes, faire en sorte que ces derniers soient disponibles dans les régions intérieures.
Mettre en place un cadre légal pour les fondations en vue de réhabiliter le financement solidaire des secteurs de l’éducation, de la recherche et de la santé.
Consacrer 15% des dépenses publiques à la santé.
Instaurer une contribution versée par les entreprises privées, consacrée au développement des hôpitaux publics.
Renforcer la formation dans les facultés de médecine.
Soutenir la recherche scientifique dans le domaine de la santé et développer les compétences.
Développer la bonne gouvernance, la digitalisation.
Attirer des gros investissements dans l’intelligence artificielle et la santé numérique.
Transport
Instaurer la bonne gouvernance au sein des entreprises publiques.
Encourager les coopérations avec le secteur privé et développer les entreprises stratégiques.
Privilégier le PPP afin de soutenir l’infrastructure.
Mise en place des pôles logistiques, notamment dans les régions intérieures.
Améliorer les services dans les aéroports et les ports.
Travaux de maintenances des voix ferrées, notamment dans la banlieue Sud de Tunis.
Moderniser la ligne ferroviaire reliant le Nord, le Sud et le Sahel aux régions intérieures et aux capitales maghrébines.
Agriculture
Réaliser durablement la sécurité alimentaire et le développement des exportations, moderniser les systèmes de production, élaborer des systèmes et des méthodes de gestion de l’exploitation agricole et améliorer la productivité, assurer la durabilité des ressources naturelles, renforcer la sécurité en eau, restructurer le secteur et mettre en place des mécanismes de financement.
Conservation et développement du patrimoine génétique tunisien (végétal et animal) à travers le développement des capacités de la banque de gènes et du système de recherche scientifique.
Restructuration professionnelle du secteur de l’agriculture et de la pêche, notamment des systèmes de production de base (céréales, produits laitiers, viande, poissons, tomates, pommes de terre, etc.) afin de maîtriser les coûts, d’accroître la productivité, d’exporter et d’assurer la sécurité alimentaire nationale. De 5% actuellement à 20% en 2025 à la suite de la modification de la loi.
Réhabiliter les systèmes et méthodes de gestion agricole (dimensions techniques, financières et administratives) en leur accordant une autogestion et en stimulant leurs cadres par des contrats d’objectifs.
Rationaliser la demande et l’économie de l’eau d’irrigation et protéger les ressources en eau grâce à l’approbation du nouveau magazine sur l’eau.
Achever les barrages, les relier les uns aux autres, entretenir les installations et protéger les bouteilles d’eau de la pollution et de leur épuisement.
Énergie
Soutenir la production des énergies renouvelables.
Restructuration et développement du mode de gouvernance.
Réhabiliter la production dans le domaine des énergies fossiles.
Encourager l’achat de voitures hybrides et électriques par les ministères et les institutions publiques.
Lancement d’un programme visant à inciter les institutions, les structures publiques, et les entreprises les plus énergivores à à produire leur propre énergie.
Veiller sur l’équipement de 200 000 ménages en énergie solaire, ce qui représentera 0,4 gigawatts à l’horizon 2025.
Mise en place d’un structure chargée de réguler les opérations entre les producteurs d’énergie et les distributeurs.
Investir dans le transport des réseaux d’énergie du Sud vers le Nord.
Relier les décharges aux réseaux d’énergie.
Révision du code des hydrocarbures en vue de favoriser la transparence et de reprendre un bon rythme d’investissement dans le domaine.
Finaliser les études géologiques et environnementale relative au gaz de schiste.
Suivi de l’activité des entreprises spécialisées dans l’extraction du pétrole et du gaz afin de garantir la transport.
Renforcer les capacités du ministère de l’Energie sur les plans humain et organisationnel.
Restructuration de la STEG et de l’ETAP.
Interdiction de l’utilisation des sacs en plastique dès 2022.
Création d’agences inter-communales chargées de gérer les déchets.
Améliorer le réseau d’assainissement, notamment dans les quartiers populaires et la campagne.
Amendement des textes de loi portant sur le littoral en vue de le valoriser et de le protéger.
Mise en place d’une plateforme numérique et d’un système d’informations géographique relatif au littoral.
Mise en place d’une stratégie nationale pour les “villes durables” afin d’encourager les constructions durables.
Retraite
Instauration d’une meilleure gouvernance pour les caisses sociales et poursuivre la réforme relative, notamment, aux pensions.
Numérisation du système de gestion des aides sociales.