L’Afric-Up Start-Up Africa Summit 2019 vient d’entamer à Tunis des travaux qui s’étendent du 24 au 25 septembre avec l’intention générique de s’interroger sur les villes de l’avenir qui devraient donner un nouvel élan au continent.
On n’oubliera pas cette ouverture de sitôt ! Tout est à l’image de l’Afrique, à commencer par le chamboulement de l’agenda et les dépassements de temps de parole, ainsi qu’un show d’ouverture en l’honneur de la créativité et de l’innovation des jeunes Africains où la troupe Oumoja s’en est donné à cœur joie.
Bruyant et passionné, le propos a circulé entre les représentants hétérogènes de plusieurs mondes qui se croisent quand il s’agit de start-up. Deux ados: Maycem Ayachi qui se sent artistique quand elle organise ses événements, et Amine Kennou dont la passion pour l’histoire se transforme en un appel aux Africains à travailler ensemble. Et s’il ne dit pas comment réussir ce tour de force, le flambeau est repris par Mansoor Hmayoom qui vient de lever 50 millions de dollars pour sa start-up BBOXX qui fournit de l’énergie au monde rural en Afrique, à ceux qui sont off-the-grid, 600 millions de personnes quand même, qui veulent du gaz, de l’énergie solaire…
Le tohu-bohu se poursuit avec les déclarations d’intention de soutien à Smart Africa signées par le Congo, le Burkina-Faso, Djibouti, la Tunisie et le Tchad.
C’est alors au tour d’Andreas Reinicke, ambassadeur d’Allemagne, qui annonce devant la foule enchantée que les Européens peuvent beaucoup apprendre de l’Afrique… à condition qu’on fasse attention au plus grand des challenges, la démographie. Puis c’est au tour de Anouar Maarouf, ministre des TIC, qui réitère ce qui se dit sur les projets de la Tunisie mais qui insiste pour rappeler que la Tunisie digitale 2020 en est au stade de la réflexion et qu’elle s’apprête à donner les licences pour la 5G pour 2021.
Et le brouhaha de continuer avec la distribution des label start-up à plusieurs projets tunisiens, comme il est d’usage tous les mois… Seul peut-être Tomi Davis, African business angels network-Nigéria, garde la tête froide au milieu de la vague de vidéos que l’on projette à tout-va avec une musique assourdissante : ‘’Une start-up à la fois !’’, dit-il, comme pour montrer que c’est peut-être cela ce que l’Afrique a de plus précieux : la sagesse des âges passés où le tout est de ne pas perdre le nord, un pas après l’autre.