Le parti « Ennahdha », de mèche avec son représentant Abdelfattah Mourou, se sont lancés dans la course à la magistrature suprême tout en arborant l’étendard de la révolution et de l’indépendance lors d’une conférence de presse organisée le 9 septembre.
Le débat présidentiel est une première pour la Tunisie et pour le monde arabe : important pour l’enracinement de la démocratie
Mourou, la figure atypique au sein des islamistes, au triomphe modeste, s’exprime sans tabous : « Le débat, c’est du nouveau, calme et très suivi. Je dois le saluer mais il s’est avéré que c’est un débat classique qui donne à chacun la possibilité de répondre aux questions qui lui sont posées sans que les autres puissent interférer, je salue ce pas en avant mais j’attends le dernier face-à-face qui sera entre 2 personnalités, cela aura le goût d’un duel ».
Et de souligner que le débat entre les 26 candidats est considéré comme une sommité de la campagne et un tournant dans la politique tunisienne de sorte que la pléthore des candidats conduira à des résultats d’élection imprévisibles.
Quid des prérogatives du président de la République ?
Le candidat à la présidentielle lors de cette conférence met en exergue le rôle du chef d’Etat qui doit être dans une position d’influence mais aussi un acteur pilier dans la gestion des affaires publiques.
Néanmoins, c’est à lui de s’engager à préserver le prestige de l’Etat, d’œuvrer au respect de la primauté de la loi et de son application à tous et de lutter contre la corruption.
Parmi les pouvoirs du président de la République, on cite : la veille au respect de la Constitution, la garantie d’un fonctionnement régulier des pouvoirs publics, la continuité de l’Etat et le choix des grandes lignes politiques.
Dans ce cadre, Mourou ajoute « Le chef d’Etat est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire ».
L’Union Africaine : une puissance diplomatique
Mourou énonce le fait que nous sommes le pays qui a donné son nom à l’Afrique : ” إفريقية”.
L’Afrique est le continent du 21ème siècle, la population approche 1.300 milliard ayant tous la volonté de changer, d’agir sur la scène internationale tant au niveau social, politique, qu’économique.
Pour cela, Mourou affirme que « Nous sommes là pour élargir les horizons des relations diplomatiques du moment que le Président de la République est le premier ambassadeur de la Tunisie. Ces relations doivent revêtir un aspect économique qui n’est pas bien compris par nos diplomates jusqu’à maintenant ».
S’ouvrir et s’investir en Afrique subsaharienne est fondamental pour l’intérêt de la Tunisie, pour l’intérêt de l’économie tunisienne en permettant l’accès à de nouveaux marchés potentiels.