Avoir des freelancers dans une boîte est un sujet à débattre. Peut-on accepter de voir des « étrangers » à l’entreprise bosser durant une période et accéder à des données internes qui peuvent passer facilement chez des concurrents ? Dans certaines activités, c’est très sensible.
Par définition, un freelancer est un prestataire de service qui passe via le département achats, et pas via les ressources humaines. Déjà, c’est problématique. La relation entre les employés de l’entreprise et cet indépendant ne sont pas toujours bonnes. Ils n’ont pas nécessairement les mêmes objectifs, ni la même vitesse d’exécution. Alors qu’un employé qui a un CDI a ses propres habitudes et dispose d’une certaine sécurité pour son emploi, le freelancer pense à offrir un excellent service en un moindre temps. L’objectif est de décrocher d’autres marchés, et pourquoi pas un poste de permanent dans l’une des boîtes par qui il passe.
De plus, rien ne garantit la loyauté de cet individu indépendant qui n’a aucune appartenance à l’entreprise. S’il trouve une mission plus longue et plus juteuse, il risque de laisser tomber l’affaire sur laquelle il bosse. Il peut mener en parallèle plusieurs missions, ce qui rend l’accomplissement de la tâche plus long que prévu.
Ainsi, plusieurs pensent qu’il vaudrait mieux intégrer la possibilité de signer un contrat de travail avec ce fournisseur de services si la mission est menée convenablement. Cette démarche serait un plus dans la logique des ressources humaines qui préfèrent capitaliser les compétences. Néanmoins, cette volonté pourrait se contredire avec les exigences du service financier. Si on veut recruter des indépendants c’est parce que la société cherche à maîtriser sa masse salariale et réduire ses charges fixes, tout en bénéficiant d’une compétence pointue. Il faut chercher le juste équilibre. Mais dans tous les cas, il convient de mettre en place un processus de sélection performant ou passer par des bureaux spécialisés pour attirer les meilleurs éléments.