La transformation digitale, qui consiste en l’intégration des technologies dans tous les processus de production, est un sujet à la mode. Toutes les entreprises tentent de passer le cap et mettent sur la table des moyens financiers importants, sans que le succès ne soit toujours au rendez-vous. La question n’est pas de savoir si cette mutation va apporter un plus, mais comment la réussir.
La clé réside dans l’état d’esprit qu’il convient d’instaurer dans l’organisation. Digitaliser un processus signifie une nouvelle répartition des tâches et, probablement, un changement radical des fonctions des intervenants. Souvent, les managers présentent les choses d’une manière stressante : si l’entreprise reste à l’écart de cette tendance, c’est qu’elle risque de disparaître. Pour parvenir à convaincre les collaborateurs d’un tel changement, il convient de le présenter autrement : si vous ratez cette occasion, c’est que vous allez rester à l’écart de la réalité. C’est donc une évolution et non pas une menace. Cet engagement est important car la digitalisation signifie souvent une collaboration plus intense entre les individus, une plus grande rapidité dans les réponses et une plus grande marge d’innovation.
Mais ce passage est aussi marqué par une modification profonde du quotidien des employés. Souvent, ils se retrouvent obligés d’être mobilisés même quand ils sont chez eux. Avec les e-mails, les alertes automatiques, les rapports des CRM qui arrivent tard la nuit, les réclamations des clients qui peuvent débarquer à tout moment, ils ne bénéficient plus de repos. Même si un individu n’est pas sollicité à cet instant, il sait déjà ce qui l‘attend le lendemain, lui causant un stress. La digitalisation rend souvent difficile la séparation entre la vie privée et celle professionnelle.
Il faut faire très attention à ce point car le digital risque de se transformer en un facteur de déclin de l’entreprise au lieu de renforcer sa croissance et sa rentabilité.