Avec l’évolution rapide de l’entreprise, les métiers sont également en train de changer. Désormais, il y a de nouveaux postes qui ont fait leur apparition, comme “le bras droit d’entrepreneur”. En même temps, il y a des tâches qui sont regroupées et qui doivent être accomplies par la même personne. La priorité est donc donnée aux profils généralistes, à l’aise avec le digital, la communication ainsi que les tâches commerciales.
Même si l’entreprise trouve le profil recherché, il y a d’autres défis. Les tâches qui sont censées être assurées par lui évoluent également. Aujourd’hui, la digitalisation n’a plus de limites. Des métiers comme le secrétariat, la comptabilité ou la gestion de caisse sont toutes en voie d’extinction. Le marketing de 2019 n’est pas le même de 2015, et sera certainement obsolète dans quelques années. Donc le collaborateur d’aujourd’hui doit être une personne qui accepte le principe d’apprendre en permanence. C’est donc un défi quotidien, non pas pour réussir, mais pour garder son statut d’employabilité.
Mais en même temps, il faut reconnaître que les métiers les plus menacés sont ceux qui ne nécessitent pas un niveau de qualification élevé. Par contre, les ingénieurs, les spécialistes de télécommunication et du digital sont les plus sollicités. Le concept de startup n’est donc pas une bonne nouvelle pour une large partie de la population active.
Si en Tunisie, le nombre de startup est encore limité, la donne va certainement changer dans quelques années. Ici, il faut anticiper cela par des cycles formation et des programmes de reconversion professionnelle. Autrement, beaucoup de personnes vont se retrouver exclus du marché de l’emploi. Avec plus de 100 000 enfants et adolescents qui quittent l’école chaque année, il faut bien se préoccuper de l’avenir de ce pays. C’est un axe majeur qui devrait être une priorité des partis politiques à la veille des élections. Malheureusement, mêmes ces partis ne sont d’autres que des startups à la recherche de bons profils !
Bassem Ennaifar