Chaque année, plus de 140 000 jeunes diplômés rejoignent le marché du travail, à la recherche d’un poste qui leur permettrait de mettre en pratique ce qu’ils ont passé des années à apprendre et à maîtriser. La quête s’avère malheureusement infructueuse pour un grand nombre d’entre eux. Paradoxalement, les entreprises peinent, elles aussi, à trouver les compétences requises pour leurs activités.
De fait, une étude menée par l’Observatoire national de l’emploi et des compétences montre que quatre ans après l’obtention d’un diplôme de formation professionnelle 67,2% des jeunes sont en emploi. L’étude financée par l’AFD a également dévoilé que 28,4% de ces diplômés sont au chômage et seulement 4,4% sont inactifs.
Dans ce contexte, la question de la formation des jeunes et de leur insertion socio-professionnelle constitue un enjeu fondamental pour la Tunisie.
Dans le cadre des efforts déployés pour l’amélioration de l’insertion des jeunes dans le monde du travail, une convention de partenariat a été signée ce matin. Ce partenariat réunit la République tunisienne, les partenaires sociaux tunisiens (UGTT et UTICA) et leurs homologues français (CFDT et UIMM) pour l’opérationnalisation de la réforme du dispositif national de formation professionnelle.
Ce dispositif, rappelons-le, s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la formation et l’insertion professionnelle (PAFIP) cofinancé par l’Agence française de développement et l’Union européenne.
Le PAFIP est le fruit d’un partenariat historique entre l’AFD et le MFPE et d’un large processus de consultation des parties prenantes adossé à une enveloppe de 27,7 M€ ― dont 3 M€ de don de l’Union européenne. Concentré sur quatre bassins d’emploi du nord et de l’est du pays et sur le secteur industriel, le PAFIP vise un saut qualitatif du système pour améliorer l’insertion des sortants sur le marché de l’emploi à travers l’amélioration de la qualité des formations et le renforcement du lien entre la formation, le monde du travail et l’environnement économique.
Outre l’appui à 17 centres de formation ayant vocation à devenir des chefs de file sectoriels sur leur territoire ainsi qu’une rénovation des formations, ce programme promeut une démarche, centrée sur le renforcement de capacité de l’ensemble des acteurs, pour une montée en gamme globale du dispositif de formation.