Dans le cadre de la tenue des travaux de l’atelier de lancement du “Programme pour un leadership municipal inclusif”, une convention faisant état de l’exécution de celui-ci a été signée entre trois organismes, à savoir la Fédération nationale des villes tunisiennes (FNVT), la Fédération canadienne des municipalités (FCM) ainsi que le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante (CILG). Ce programme a pour objectif l’appui du leadership féminin dans la gestion des affaires locales en Tunisie.
Les travaux de l’atelier se sont articulés autour de différentes thématiques et ont porté principalement sur les axes que couvre ledit programme. En effet, ce dernier financé par le Canada et exécuté par les trois organismes signataires, se décline sur trois principaux axes. Il s’agit du renforcement des capacités des femmes élues et des fonctionnaires municipaux, de la collaboration avec la société civile pour identifier des projets sexo-spécifiques ainsi que l’appui de la FNVT et les structures nationales en vue d’intégrer l’égalité homme/femme dans la gestion des affaires locales. Dans ce cadre, la Directrice générale du CILC, Neila Akrimi, a expliqué que le gouvernement canadien a prévu de mobiliser une enveloppe de 7 millions de dollars, soit environ 15,75 millions de dinars, dans le but de financer le programme. “Lorsque nous avons lancé une demande de participation au mois de mars dernier, il y a eu la sélection de 8 municipalités en fonction de critères bien déterminés et qui sont transparents. Le but étant de pouvoir bénéficier du soutien apporté par le programme”, a précisé Neila Akrimi.
Également, la Directrice générale a indiqué que les fonds alloués vont permettre la mise en oeuvre de projets pilotes au niveau des municipalités qui ont été sélectionnées. Lesdits projets tiennent compte des spécificités des femmes telles que l’aménagement d’espaces verts, des marchés, ainsi que des stations de transport. Les différentes municipalités qui ont été sélectionnées sont : Nabeul et Fondouk Jedid-Seltan, Tabarka et Ain-Sobh-Ennadhour Jendouba, Hammam Chott, Ben Arous, Menzel Abderrahmane (Bizerte) ainsi que Sidi Bourouis (Siliana). Neila Akrimi a exposé les différents aspects du programme en indiquant qu’il est axé sur trois composantes. Ces dernières sont liées aux réformes législatives et visent trois objectifs : le renforcement de la présence des femmes dans les postes de responsabilité au sein des municipalités, l’amélioration des services et des projets à caractère municipal en prenant en compte les spécificités des femmes ainsi que le développement des rapports engagés entre les municipalités et la société civile, le secteur privé et les différents partenaires.
De son côté, la ministre de la Femme et de la famille, de l’enfance et des seniors, Néziha Laâbidi, a indiqué que le programme vise à renforcer le rôle de la femme dans la gestion des affaires locales ainsi que dans les postes de décision. Elle a également rappelé la coopération mise en place avec le gouvernement canadien et qui a trait à ce domaine. Le ministre des Affaires locales et de l’environnement, Mokhtar Hammami a, quant à lui, indiqué que le programme en question se met en place à une période propice en vue de promouvoir l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. S’ajoute à cela le développement des capacités des femmes aux postes de décision et de responsabilité en plus du soutien de l’action municipale qui tient compte des spécificités des femmes. Mokhtar Hammami a ajouté que son ministère a accueilli un certain nombre de plaintes de la part de femmes maires et qui se rapportent aux difficultés auxquelles elles sont confrontées, et ce, au niveau de la prise de décisions visant à améliorer la qualité des services municipaux.