Le décor était planté d’entrée de jeu : la banque islamique gravit une pente ascendante. Le capital social de la banque avait passé de 20 MTND à 150 MTND grâce à l’apport de deux nouveaux partenaires stratégiques de référence, à savoir la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Wifak Bank, qui avait démarré son activité en avril 2017 avec seulement 9 agences, compte aujourd’hui 31 agences réparties sur tout le territoire de la la république et compte en ajouter 8 d’ici la fin de 2019. Ce nombre devrait croître à 75 agences dans les 5 prochaines années.
Sur le plan des indicateurs financiers, par rapport à l’année 2017, le PNB de Wifak Bank a enregistré au cours de l’année 2018 une évolution de 54%, l’encours de financement à la clientèle a augmenté à son tour de 60% et l’encours de dépôt de 169%. Côté dividendes, Mohamed Mellousse a rappelé que lors de la première augmentation de capital, il y a eu distribution d’actions gratuites. En ajoutant qu’il n’y a pas eu de distribution de dividendes les 4 premières années. “Nous allons communiquer notre business plan pour 2019-2022. L’année 2021 sera l’année marquée par la distribution de dividendes” s’est -il engagé.
Par ailleurs, il a indiqué, non sans satisfaction, que la banque contribue de manière active au financement de l’économie et au renforcement de l’inclusion financière. Et d’ajouter : “ Nous soutenons les PME et les startups par un accompagnement constant et une proposition de solutions des plus adaptées à leurs besoins”. Le DG de la banque a aussi insisté sur la nécessité de se concentrer sur la bancarisation et l’inclusion financière des régions de l’intérieur.
Toujours dans le cadre des missions que le pilote de la banque s’est fixées, Mellousse a mis en exergue l’importance que la banque accorde au conseil et à l’accompagnement du client. En ajoutant que : “Nous visons la consolidation de la confiance et la transparence avec nos clients. C’est toute une démarche”. Pour preuve, un grand nombre de clients et de grands groupes qui n’avaient pas de relations avec la finance islamique se font aujourd’hui une place dans le portefeuille de Wifak Bank.
Une stratégie en marbre
Cette rencontre, a été aussi l’occasion, pour le DG de dévoiler la stratégie et la vision de la banque, ainsi que ses perspectives quant à la transition digitale. Cette dernière étant désignée en tant qu’axe de développement, le comité n’a pas omis de préciser que la banque qui se veut multicanale et innovante table sur la modernisation et la digitalisation de l’offre avec de nouvelles solutions de financement adaptées aux nouveaux besoins. “Notre but, avec la finance islamique est de proposer des solutions fintech personnalisées”, a-t-il ajouté. Pour lui, il s’agit surtout de répondre de manière efficace aux besoins des clients.
La stratégie d’internationalisation est aussi dans le menu. “Nous envisageons de partir à la conquête de l’Afrique grâce à l’appui de l’ICD” a-t-il déclaré. Et ce, avec la création d’un groupe Wifak Bank et Wifak Sicar.
En outre, le DG a souligné, suite à un Q&A avec les médias, que les précédentes hausses du taux directeur, suivi par le TMM, n’ont eu aucune répercussion sur les mensualités payées par les clients de la banque, et ce, grâce au modèle économique de la banque islamique. Toutefois, les coûts des ressources ont été affectés.