La Banque centrale de Tunisie s’apprête à créer un fonds d’investissement de la diaspora. Cette éventualité a fait, entre autres, l’objet de l’entretien entre le gouverneur de la BCT Marouane El Abassi et des membres de la diaspora tunisienne résidente à Paris.
Lancer un emprunt obligataire auprès de la diaspora semble être la mesure adéquate permettant de surmonter les obstacles de la phase sensible que traverse la Tunisie. Les TRE se sont dits enthousiastes vis-à-vis de cette initiative. Reste à déterminer les garanties pour sa mise en place.
Dans le même contexte, la BCT prévoit de lancer une action de financement participatif (crowdfunding) dédiée particulièrement aux projets de startups innovantes. Une équipe se chargera ainsi d’activer cette initiative qui intervient au bon moment de la promulgation du Start-up Act.
Par ailleurs, en marge de la même rencontre, les membres de la diaspora ont pointé du doigt la nécessité d’adapter une nouvelle stratégie. Les objectifs seraient déclinés dans une feuille de route. L’objectif étant de rétablir la confiance entre les Tunisiens résidents à l’étranger et leur pays natal.
Et parce que l’un des fondamentaux enjeux auxquels font face les TRE est la réglementation des changes, les discussions se sont tournées autour de la possibilité d’alléger les procédures. La BCT, éprouvant sa nette conscience de la problématique, assure qu’elle déploie des efforts « dans les limites de ses prérogatives » pour assouplir le code des changes en faveur des TRE.
Cette mesure, notons-le, serait provisoirement adoptée, en attendant la refonte totale prévue pour 2019.
Rappelons que le projet d’amnistie de change, dont l’objectif est de rapatrier plus de devises dans le pays, est en attente d’approbation au niveau de l’Assemblée des représentants du peuple.
Il est attendu, d’ailleurs, la digitalisation de la Fiche d’investissement. Cette dernière serait opérationnelle avant que l’année 2018 n’arrive à son terme.