Forum Liberté Économique
La Tunisie a abrité, novembre dernier, une nouvelle édition du Forum Liberté Économique organisé en partenariat entre Fraser Institute et la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté. Cette rencontre était l’occasion de présenter le résultat du rapport annuel sur les liberté économique en Tunisie.
D’après le rapport publié par Fraiser sur la liberté économique, la Tunisie a obtenu une note de 6.32/10, perdant 9 places par rapport à l’année dernière. Cette note est le résultat de l’évaluation de 5 indicateurs, dont la taille de l’État, où la Tunisie a eu 6.1/10. Ce score bien en-dessous de la moyenne mondiale de 6.4 est très loin des 8.5 du premier du classement, Hong Kong.
La taille de l’État est un indicateur qui permet de quantifier l’influence du processus politique dans l’octroi de ressources, de biens et de services. Ainsi, quand les dépenses de l’État augmentent par rapport à celles des individus, des ménages et des entreprises, la prise de décision gouvernementale pourrait se substituer aux choix individuels et, par conséquent, menacer la liberté économique des citoyens.
Pour leur part, les subventions affaiblissent les marchés en récompensant les acteurs économiques, non pas par rapport à leur capacité à répondre aux besoins du marché, mais pour des considérations politiques. Cet indicateur tient également compte des taux marginaux d’imposition : plus ces taux sont importants, plus ils s’appliquent à des revenus relativements bas, plus la capacité des individus à récolter le fruit de leurs efforts est limitée. Pour la Tunisie, le volume des dépenses publiques provient essentiellement de l’énorme masse salariale de la fonction publique vu que cette dernière a été utilisée pour absorber le chômage.
Cette véritable armada de fonctionnaires, avertit le rapport du Forum Liberté Économique de 2017, risque d’engendrer une mauvaise gouvernance et, par ricochet, de porter atteinte aux bonnes pratiques durant le travail. Elle peut également favoriser l’apparition de réseaux de clientélisme et accroître la corruption. Couplées à une taxation très importante, ces dépenses ont fait que la Tunisie a obtenu la note de 6.1/10 pour l’indicateur “Taille de l’État”.