Tunisia Investment Forum
D’après ses organisateurs, l’édition 2017 du Tunisia Investment Forum a réussi à attirer plus de 1200 participants de plus de 40 pays. Cette affluence est, d’après Zied Laadheri, signe d’une confiance de la part des investisseurs.
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Pour Jean Louis Guigou, président du Mediterranean World Economic Foresight Institute, la Tunisie devrait opter pour une approche de co-production qui consiste à s’associer avec ses fournisseurs et ses clients pour constituer une chaîne de valeur. Au lieu d’importer des voitures Peugeot de France, c’est le constructeur qui a ouvert une usine en Algérie, a expliqué Guigou. Pour Bassem Loukil, PDG du groupe Loukil, en revanche, il sera plus pratique de parler de partenariat avec l’Afrique : “Nous sommes en retard par rapport à d’autres pays comme la Chine ou même le Maroc pour songer à la coproduction”, s’est-il justifié. D’après le chef d’entreprise, il s’agit de nouer des partenariats tuniso-tunisiens ou tuniso-européens où la Tunisie peut jouer le rôle de portail entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.
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Pour Hatem Denguezli, CEO Land’Or, l’État tunisien n’est pas en train de soutenir suffisamment les entreprises. Or, d’après Assitan Diarra-Thioune, Regional Economist for North Africa à la Banque Africaine de Développement, le soutien gouvernemental est primordial : “Nous ne cessons pas de rappeler aux autorités qu’ils ont un rôle important pour accompagner les investisseurs à l’instar de ce que se fait en Égypte et au Maroc”. De ce fait, Denguezli recommande aux entreprises de trouver un partenaire local bien que les restrictions de la Banque Centrale posent énormément d’obstacles pour le financement.
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Pour Walid Rouis, d’Actia Group, les industriels tunisiens doivent opter pour plus de clustering, surtout qu’il s’agit d’une politique d’ouverture qui va leur permettre d’avoir une visibilité sur les nouvelles tendances dans le monde notamment en termes d’industrie 4.0. Cette dernière, toujours d’après Rouis, une réelle opportunité pour la Tunisie où l’industrie représente déjà 30% du PIB. Cette nouvelle révolution industrielle viendrait “soutenir la montée en productivité et donc la compétitivité du site Tunisie”, a-t-il déclaré. Et d’ajouter : “La Tunisie est en mesure de devenir un hub de services à l’industrie”.
L’industrie 4.0 est son étroite collaboration entre l’Homme et la Machine aurait certainement un impact sur la main-d’oeuvre qui devrait être plus “beaucoup plus qualifiés et suffisamment flexibles pour pouvoir s’adapter à des process et des organisations en perpétuel changement”, a indiqué Barbara Gerber, Head of Professional Education chez l’industriel allemand Dräxlmaier. “Il est désormais plus difficile de trouver des techniciens qualifiés que de trouver des ingénieurs”.