Assemblée générale ordinaire de l’UIB
D’entrée de jeu, Alexandre Maymat, président du Conseil d’administration de l’UIB, a exposé aux actionnaires les grands axes du plan d’action de la banque. Il s’agit en premier lieu de confirmer une stratégie offensive sur le territoire africain, le but étant de faire profiter les clients du réseau du groupe Société Générale et de leur procurer les outils nécessaires à leur développement sur le continent.
Avant de confirmer le souhait de la banque d’être une banque responsable, solidaire et citoyenne, Maymat a mis l’accent sur la volonté de capitaliser sur l’innovation et les nouvelles technologies de l’information pour s’orienter vers la banque multicanal.
Se projetant dans le plan 2017–2020 — qu’il qualifie de phase de différenciation de métier, technologique ou par rapport à l’expérience client — Kamel Néji, directeur général de l’UIB, affirme que celui-ci se décline en quatre axes, notamment répondre aux besoins des clients en termes de mobilité, d’autonomie et d’instantanéité.
Les trois autres axes se réfèrent à l’amélioration de la part de marché et la rentabilité du marché de l’entreprise, au renforcement du positionnement sur le marché de la PME en doublant en trois ans le portefeuille des engagements, et finalement la consolidation de la présence sur le marché des particuliers haut de gamme en portant la part de la clientèle haut de gamme de 4.1% à 7%.
Cette phase de différenciation, dira M. Néji, n’est que l’aboutissement de la phase de renforcement qu’a connue la banque en 2016–2017 : “2016 a été une année cruciale pour l’UIB, avec des avancées remarquables pour son développement futur et il aurait été difficilement envisageable de tenir nos engagements envers nos actionnaires et clients sans l’engagement, le sens de responsabilité et l’esprit d’innovation de nos collaboratrices et de nos collaborateurs”.
De fait, le résultat net — atteignant 75.8 millions de dinars — a dépassé de 10 MTND les résultats prévisionnels. Entre 2013 et 2016, le résultat net a doublé démontrant la pertinence du modèle opératoire.
Le rendement des fonds propres s’élevant à 22.1%, un des plus élevés du secteur, ne peut qu’enchanter les actionnaires présents. Cette hausse du résultat est corrélée à un produit net bancaire en hausse de 14.3% et qui a atteint 247.8 MTND durant l’exercice 2016.
A ce titre, il est important de mentionner que la marge d’intérêt, qui s’élève à 141.6 MTND, fait de l’UIB la deuxième banque. D’autre part, la marge sur commissions ainsi que les revenus du portefeuille titres commercial et d’investissement ont également augmenté respectivement de 39 et 28.9%.
Ces vertueux résultats sont aussi tirés par la maîtrise des coûts. Les charges générales d’exploitation, qui s’élèvent à 24 MTND, progressent à un rythme inférieur à celui du PNB. Bien entendu, le coefficient d’exploitation en tire profit : il baisse de 2 points par rapport à 2015 s’élevant à 48.5%.
La banque est également regardante sur la qualité de son portefeuille. Le coût net du risque de contrepartie représente 6.7% du PNB pour s’établir à 16.6 MTND. Le taux de créances classées a diminué de 0.5% en 2016 avec un taux de couverture de 77%.
La banque est tout aussi respectueuse des normes réglementaires. Elle affiche un taux de solvabilité de 11% et un ratio tier one de 7.65%.
Au vu de ces performances, il a été décidé de distribuer un dividende de 12% de la valeur nominale des titres, soit 0,6 TND par action.